
Des millions perdus chaque année
Au Maroc, le commerce illégal de voitures d’occasion prend de l’ampleur, notamment dans les régions Casablanca-Settat, Marrakech-Safi et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.
Des vendeurs utilisent des places publiques et des parkings communaux sans payer de taxes. Résultat : plusieurs dizaines de millions de dirhams échappent chaque année au fisc.
Des parcs automobiles géants en pleine rue
Certains commerçants gèrent des parcs dépassant parfois 1 000 véhicules. Ils opèrent sans statut légal, ni en tant que société ni en tant que personne physique.
Ces marchés attirent une forte clientèle, surtout en été. Les vendeurs installent leurs voitures près des annexes administratives, des agences bancaires et des centres d’immatriculation pour faciliter les transactions.
Complicités et pratiques douteuses
Les rapports des préfectures révèlent des complicités avec des élus locaux et des agents d’autorité.
Les transactions se font presque toujours en espèces, sans passage par les banques. Cette pratique permet d’éviter la traçabilité et empêche toute fiscalisation.
Un manque à gagner énorme pour l’État
Selon plusieurs sources, la non-fiscalisation de ces marchés provoque un manque à gagner de dizaines de millions de dirhams chaque année.
La faute revient à l’absence de mesures locales pour taxer l’utilisation des biens communaux.
Le fisc passe à l’action
La Direction générale des impôts (DGI) a décidé de réagir. Conformément à l’article 219 du Code général des impôts, elle a lancé des vérifications fiscales.
Un certain nombre de commerçants ont été convoqués. Ils doivent désormais justifier leurs revenus et présenter leurs documents dans un délai de 30 jours.