Titres de séjour en France : deux Algériens racontent leurs galères

En France, les préfectures accusent de longs retards pour délivrer les titres de séjour, un vrai casse-tête pour étudiants et salariés étrangers.
Après avoir déposé leur demande de renouvellement, de nombreux Algériens restent sans récépissé. Sans ce document, ils n’ont aucune preuve de la légalité de leur séjour et doivent vivre dans l’inquiétude d’être interpellés ou expulsés.
Un étudiant algérien risque même de rater son diplôme. Malgré une demande effectuée en avril 2025 à la préfecture de Paris, il n’a reçu aucun récépissé. Son université lui rappelle qu’il est « impératif de disposer d’un titre de séjour en cours de validité » ou d’un document officiel pour pouvoir passer ses examens. L’étudiant se retrouve démuni face à l’absence de réponses de l’ANEF, la plateforme dématérialisée censée gérer ces dossiers.
De son côté, un salarié algérien installé légalement en France depuis 2023 voit son contrat menacé. Il a demandé le renouvellement de son titre de séjour en juillet 2025 via la plateforme Démarches Simplifiées. Depuis, il n’a reçu aucun retour malgré plusieurs mails envoyés à la préfecture de Nanterre. « Mon contrat va être suspendu ! Comment puis-je régler ce problème ? », s’inquiète-t-il.
La dématérialisation des procédures, censée faciliter les démarches, amplifie au contraire la frustration et l’incertitude pour de nombreux étrangers. Les délais prolongés et l’absence de suivi rendent la situation critique pour ceux qui dépendent de ces titres pour étudier ou travailler en toute légalité.