Lisbonne : le dernier geste d’Aziz Benharref avant le drame du funiculaire
Un voyage qui tourne au drame
En vacances à Lisbonne, Aziz Benharref, 42 ans, a trouvé la mort dans le déraillement d’un funiculaire. Son épouse, Hind Iguernane, grièvement blessée, témoigne depuis son lit d’hôpital.
Peu avant l’accident, Aziz a eu un geste tendre. Il a échangé sa place avec celle de sa femme pour qu’elle soit plus à l’aise. Quelques minutes plus tard, le wagon déraillait à grande vitesse. Aziz n’a pas survécu.
Le témoignage bouleversant de Hind Iguernane
Depuis l’hôpital, Hind raconte la scène : « Très, très vite, comme sur l’autoroute et tout le monde criait ». Elle perd connaissance, se réveille, appelle son mari. Aziz ne répond pas.
Pendant deux jours, le personnel médical évite ses questions, répétant simplement qu’on le cherche encore. Cette attente douloureuse rend son deuil encore plus difficile.
La solidarité de la diaspora marocaine et maghrébine
Alors qu’elle se bat pour obtenir des réponses, son frère à Orléans lance un appel à l’aide sur les réseaux sociaux. La diaspora marocaine, mais aussi des Algériens vivant à Lisbonne, se mobilisent immédiatement.
Un inconnu prend même son vélo et fait le tour de plusieurs hôpitaux pour retrouver des informations. Cette solidarité illustre la force des liens au sein de la communauté marocaine et maghrébine à l’étranger.
Le manque de soutien officiel
La famille regrette l’absence d’appui des autorités canadiennes. Aziz et Hind résidaient au Canada, mais Affaires mondiales Canada n’a pas mentionné son décès, alors que deux autres victimes canadiennes avaient été identifiées.
« Nous n’avons reçu aucune aide de leur part », déplore Ayoub Sajjaa, ami proche du couple.
Hommage à Aziz Benharref
Aziz Benharref sera inhumé au Maroc. Ses proches et sa femme gardent le souvenir d’un homme généreux et respecté.
« C’était l’un des êtres humains les plus doux qui soient. Gentil avec tout le monde, travailleur, généreux », confie Hind. « C’était un mari formidable. Il aimait le Canada ».
