Criquets pèlerins : situation maîtrisée dans le sud tunisien, mais la vigilance reste de mise

La situation acridienne est sous contrôle dans le sud de la Tunisie, selon la Direction générale de la Santé Végétale. Après plusieurs traitements ciblés contre les criquets pèlerins, la menace a été réduite.
Mouna Mhafdhi, représentante du ministère de l’Agriculture, a précisé que plusieurs facteurs naturels ont aidé à stabiliser la situation. Il s’agit notamment du dessèchement de la végétation, de la faible humidité des sols sableux, ainsi que des précipitations au Sahel africain. Malgré cela, les autorités maintiennent une surveillance constante.
Plus de 21 000 hectares traités
Depuis le 12 mars 2025, les équipes du ministère ont mené des actions intensives. En date du 16 juin, 21 500 hectares ont été traités dans les régions de Tataouine, Médenine, Kébili, Tozeur et Gabès. Parmi ces surfaces, 5 770 hectares ont été traités par hélicoptère.
Les interventions ont visé tous les stades de développement des criquets, y compris les larves et les insectes ailés. Le ministère a également travaillé avec l’Algérie, la Mauritanie et plusieurs organisations internationales pour bénéficier d’un soutien logistique renforcé.
Une menace toujours réelle
D’après la FAO, les criquets pèlerins peuvent former de vastes essaims et causer des dégâts importants aux cultures. Chaque génération peut être 20 fois plus nombreuse que la précédente, ce qui représente une menace directe pour la sécurité alimentaire.
En avril 2025, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a lancé un appel aux pays du Maghreb, dont la Tunisie, pour intensifier la surveillance préventive. Une réponse rapide est essentielle pour éviter une propagation massive.