Tunisie : régression de 20 % du cheptel bovin, le ministère de l’Agriculture agit

Le ministre de l’Agriculture, Ezzedine Ben Cheikh, a confirmé une diminution de 20 % du cheptel bovin en Tunisie. Cette baisse concerne particulièrement les petits agriculteurs, considérés comme les plus vulnérables de la chaîne de production.

Le ministère a annoncé un ensemble de mesures urgentes pour rééquilibrer le secteur et soutenir les éleveurs.

Les causes de la régression du cheptel

Selon Ben Cheikh, deux facteurs principaux expliquent cette baisse :

• Des saisons de sécheresse successives et un déficit hydrique important ces dernières années.
• La hausse des prix des aliments pour bétail sur le marché mondial.

Les mesures prises par le ministère

Pour faire face à cette situation, le gouvernement a mis en place :

1. La création de l’Office National de l’Alimentation Animale (ONAA) pour mieux gérer l’alimentation du bétail.
2. La tarification des matières premières importées, afin de contrôler les coûts.
3. Des actions pour améliorer la santé du cheptel et protéger les ressources animales.
4. Le Programme National de Reconstitution du Cheptel, lancé sur quatre ans, pour relancer la production de viande rouge.

Soutien aux petits agriculteurs et aux ruminants

Le ministère encourage le développement des petits ruminants, notamment face aux changements climatiques, via :

• Des projets générateurs de revenus pour les agriculteurs.
• La mise en place de centres de collecte camelin équipés en énergie solaire et la couverture sanitaire des troupeaux.

Alimentation et préparation de l’Aïd El Idha 2026

Les quotas d’aliments subventionnés sont distribués aux gouvernorats selon le nombre de têtes de bétail. L’orge destinée aux agriculteurs ne pose aucun problème.
Concernant la pénurie et la hausse des prix des moutons de l’Aïd, le ministère prépare un programme spécial pour garantir :

• L’approvisionnement des marchés publics et privés.
• La transparence des ventes au poids pour éviter les abus.

Impact attendu : ces mesures devraient stabiliser le secteur bovin et améliorer la production de viande rouge tout en protégeant les petits éleveurs.