Affaire Samuel Paty : Abdelilah Benkirane défend l’imam marocain Abdelhakim Sefrioui
L’ancien chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, est intervenu publiquement ce mercredi dans l’affaire judiciaire française très sensible liée à Samuel Paty. Il a organisé une conférence de presse pour défendre l’imam marocain Abdelhakim Sefrioui, lourdement condamné en France. De plus, il l’a qualifié de victime d’une erreur judiciaire.
Abdelilah Benkirane a tenu cette rencontre à son domicile de Rabat. L’épouse, le frère et la sœur de l’imam étaient présents. Un membre de l’équipe de défense française a également participé à distance.
L’ancien chef du gouvernement a déclaré connaître personnellement M. Sefrioui. Il a estimé que ce dernier était « victime d’une injustice ».
Condamnation dans l’affaire Samuel Paty
Cette intervention fait suite à la condamnation d’Abdelhakim Sefrioui. Il a écopé de 15 ans de réclusion criminelle par un tribunal de Paris.
La justice française l’a reconnu coupable de participation à une organisation terroriste. En effet, elle estime qu’il a mené une campagne numérique ayant contribué à l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty.
Rappel des faits
L’affaire remonte à octobre 2020. Samuel Paty, un enseignant de 47 ans, avait été assassiné par un jeune Tchétchène. L’attentat a eu lieu après qu’il a montré une caricature du prophète Mohammed lors d’un cours.
Cet événement avait provoqué une vive indignation. Certains parents d’élèves et militants ont alors lancé une série d’appels à la haine en ligne.
Le rôle central de Sefrioui
Abdelhakim Sefrioui a toujours clamé son innocence. Il a nié toute implication dans le crime.
Cependant, la cour a jugé son rôle « central dans la chaîne d’incitation qui a conduit au drame ». Ainsi, bien qu’il ne soit pas un acteur direct de l’attentat, sa responsabilité dans la campagne de haine en ligne a été établie.
