Cinq pièges fiscaux à éviter pour les MRE au Maroc

Gérer un bien ou des revenus au Maroc depuis l’étranger n’est pas toujours simple. Beaucoup de Marocains résidant à l’étranger (MRE) commettent, sans le savoir, des erreurs fiscales coûteuses. Voici cinq pièges fréquents et des conseils pour les éviter.
1. Confondre taxe d’habitation et taxe de services communaux
Même si vous bénéficiez d’une exonération de la taxe d’habitation (par exemple pendant cinq ans pour une construction neuve), la taxe de services communaux reste due.
👉 Beaucoup de MRE pensent qu’il s’agit de la même taxe. Résultat : redressements et pénalités.
2. Penser qu’en l’absence de profit, aucune taxe n’est due
Lors de la vente d’un bien immobilier, vous devez toujours payer au minimum 3 % du prix de vente, même si vous ne réalisez aucun bénéfice.
👉 Ce minimum s’applique systématiquement, sauf rares cas d’exonération (par exemple la vente d’une résidence principale, sous conditions).
3. Ignorer la limite d’exonération pour résidence principale
La vente d’une résidence principale peut permettre d’éviter l’impôt sur le profit foncier.
⚠️ Mais attention : cette exonération n’est possible qu’une seule fois tous les 5 ans. Beaucoup de MRE croient qu’elle est automatique à chaque vente, ce qui est faux.
4. Négliger les délais de déclaration
La fiscalité marocaine impose des délais stricts :
- 30 jours pour déclarer un profit foncier après une vente,
- 31 janvier pour signaler l’achèvement de travaux ou la vacance d’un logement,
- 1ᵉʳ mars pour la déclaration annuelle de revenus.
👉 Tout retard entraîne des pénalités et majorations importantes.
5. Mal gérer l’indivision lors d’une succession
En cas de succession, chaque héritier en indivision doit déposer sa propre déclaration et payer l’impôt correspondant à sa part.
👉 Si cette règle est ignorée, des litiges apparaissent et bloquent souvent la vente ou la régularisation du bien.
Conclusion : Anticiper pour éviter les mauvaises surprises
Ces erreurs paraissent mineures, mais elles peuvent coûter des milliers de dirhams en redressements. Pour les éviter, il est conseillé de vérifier systématiquement vos obligations auprès de la Direction générale des impôts (DGI) et de respecter les délais.