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Italie : cinq policiers soupçonnés d’avoir battu et torturé des migrants

Cinq policiers de la ville de Vérone, dans le nord-est de l’Italie, ont été assignés à résidence mardi pour avoir battu et torturé plusieurs personnes. Selon la presse italienne, il s'agissait essentiellement de migrants.

L’affaire fait grand bruit en Italie. Cinq policiers de Vérone, dans le nord-est de l’Italie, un inspecteur et quatre agents, ont été assignés à résidence mardi 6 juin, a rapporté le quotidien italien La Stampa. Ils sont accusés d’avoir humilié, frappé et insulté des personnes qu’ils avaient interpellées. Une douzaine de leurs collègues sont également visés par une enquête, soupçonnés de ne pas avoir empêché ces agissements.

Le journal relaie le témoignage d’un sans-abri roumain arrêté par ces policiers. « Je me trouvais dans un bar lorsque deux agents de police nous ont demandé nos papiers et nous ont dit ensuite de les suivre. Dans la voiture, ils m’ont aspergé avec une bombe lacrymogène. Une fois dans la cellule, j’ai demandé à aller aux toilettes, ils m’ont dit que c’était impossible et que je devais le faire dans la cellule. Après que j’ai uriné, un des policiers est entré, il m’a gazé à nouveau et ensuite, il m’a traîné par terre dans la flaque d’urine », raconte-t-il.

L’enquête qui a mené à ces accusations a démarré en août 2022. Les instances policières s’étaient alors interrogées sur les méthodes de l’un des accusés lors d’une perquisition. Ce dernier était soupçonné d’avoir favorisé des personnes accusées de tentatives d’homicide en raison de liens personnels.

Les investigations ont permis de découvrir six cas de violences et de torture à l’encontre de cinq personnes étrangères habitant à Vérone et d’une personne de nationalité italienne. Des écoutes ont également révélé les nombreuses insultes à caractère raciste proférées par les accusés.

« Si ces affaires étaient confirmées, ce serait d’une énorme gravité », a réagi mercredi le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi, cité par l’AFP. Selon lui, un tel comportement « porte atteinte à la dignité des victimes mais aussi à l’honneur et à la réputation » de milliers de policiers honnêtes.

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