Grèce : au moins trois migrants meurent dans un nouveau naufrage en mer Égée
Pour la deuxième fois de la semaine, un canot pneumatique transportant des migrants en mer Égée a fait naufrage. Au moins trois personnes sont décédées et une vingtaine présumées disparues, a-t-on appris mardi. Malgré des vents violents, les secours grecs tentent de retrouver des survivants.
Un nouveau drame est survenu en mer Égée. Un naufrage a fait au moins trois morts et une vingtaine de disparus au large de la Grèce, ont annoncé, mardi 7 février, les garde-côtes du pays.
Les trois migrants décédés, deux femmes et un homme, voyageaient sur un canot pneumatique avec un groupe estimé à 41 personnes au total. Leur embarcation a coulé après avoir heurté un récif, près de l’île de Lesbos, a précisé une porte-parole des garde-côtes, dont le témoignage a été recueilli par l’AFP.
Au moins 16 personnes ont été sauvées et les recherches se poursuivaient encore mardi. Mais elles étaient freinées par les conditions météorologiques, la zone étant frappée par des vents très violents.
Une mer déchaînée en hiver
Ce naufrage est le second depuis le début de la semaine. Quatre enfants et une femme ont perdu la vie, dimanche, dans un premier naufrage survenu au large de l’île de Leros, plus au sud. Quarante et une personnes ont été secourues, dont six enfants et deux adultes qui ont été transportés à l’hôpital.
Ce groupe d’exilés était parti des côtes turques voisines. D’après l’agence de presse grecque Ana, tous les passagers étaient originaires d’Afrique.
Les drames humains en mer Égée se multiplient, les migrants montant à bord d’embarcations de fortune sur une mer houleuse voire déchaînée malgré une météo hivernale et des conditions de navigation dégradées.
L’ONU dénonce l' »absence de voies sûres » pour les migrants
Le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) a réagi au naufrage de dimanche sur Twitter. L’agence a dénoncé l' »absence de voies sûres » pour les migrants, les poussant à « se lancer dans des voyages risqués » durant lesquels ils « confient leur vie à des passeurs sans scrupules ».
En décembre, un bébé de deux mois avait été retrouvé mort au large de l’île de Lesbos après un naufrage. Quelques jours plus tard, sur la même île, le corps d’un autre enfant, âgé de 9 mois, avait été retrouvé en état de « décomposition avancée ». L’enfant est décédé après être tombé à l’eau alors que l’embarcation dans laquelle se trouvaient sa mère et son oncle tentait d’accoster à Lesbos.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations, depuis 2014, 2 246 personnes fuyant les guerres et la pauvreté se sont noyées en Méditerranée orientale.
