M. Amzazi prend part à Rome à la 4ème conférence des ministres en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique des pays 5+5
Le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, a participé lundi à Rome, à la 4ème Conférence des ministres en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique des pays 5+5.
Cette conférence, organisée par la République d’Italie qui préside la conférence ministérielle 5+5, vise la consolidation d’une étroite coopération entre les pays de la Méditerranée en matière de recherche, d’innovation et d’enseignement supérieur pour la réalisation d’une gouvernance économique, la réduction du taux de chômage, la lutte contre les changements climatiques et le développement de la technologie numérique.
Intervenant à cette occasion, la ministre a souligné que les Etats et les populations des deux rives de la Méditerranée sont confrontés à des défis communs, à savoir les migrations sud nord, l’instabilité et les conflits politiques, avec leurs cortèges de drames humains, radicalisation croissante, réchauffement climatique, raréfaction de l’eau, et sécurité alimentaire.
« Notre objectif est de passer d’une logique de coopération à une logique de partenariat d’égal à égal où les fruits des résultats sont partagés de manière plus équitable de parts et d’autres de la Méditerranée », a-t-il dit, notant que les Etats du sud ne souhaitaient pas être simplement associés ou destinataires de programmes, mais voudraient également s’impliquer davantage.
Le Maroc est pleinement conscient des enjeux que revêt la coopération euro-méditerranéenne pour son développement et ses perspectives d’avenir, a poursuivi a-t-il poursuivi, notant qu’il a été le premier pays de la rive sud à bénéficier du statut de partenariat avancé avec l’Union européenne (UE) en 2008.
Il jouit actuellement d’un statut privilégié en matière de partenariat avec l’Europe, à la fois dans le cadre de relations bilatérales spécifiques et dans le cadre de la politique régionale euro-méditerranéenne qui se manifeste par les nombreux accords conclus et son implication active dans les grands programmes européens de recherche, autant de thématiques pour construire les grands axes de partenariats de recherche, selon le ministre.
Il a, par ailleurs, rappelé que le Maroc et Malte ont proposé la mise en place d’un réseau de points de contacts nationaux pour encourager les chercheurs des pays du dialogue 5+5 à participer activement aux appels à projets relatifs aux programmes européens, tout en saisissant cette occasion pour inviter les pays du dialogue 5+5 à programmer des appels à projets conjoints pour le financement des projets de recherche collaboratifs dans les thématiques prioritaires d’intérêt commun.
La construction d’un avenir universitaire méditerranéen commun et solidaire exige une mobilité accrue des étudiants, des enseignants et des chercheurs pour l’émergence d’une conscience collective transnationale, a-t-il relevé, mettant l’accent sur la nécessité de multiplier les actions, notamment l’octroi de bourses pour doctorants afin de permettre de faciliter et fluidifier cette mobilité.
De leur côté, les autres ministres de l’enseignement supérieur ont mis l’accent sur l’importance de mettre en place de nouveaux mécanismes de coopération en matière de technologie numérique pour faire de la région méditerranéenne un espace de paix, de prospérité et de progrès, estimant que le travail accompli par les établissements traditionnels ne suffit plus pour atteindre les objectifs escomptés.
Ils ont également souligné le rôle des universités dans le développement d’un espace scientifique commun basé sur la technologie numérique, la gouvernance et l’économie bleue pour la réalisation du développement socio-économique.
A l’issue de cette conférence, qui sera présidée par la Mauritanie, lors des deux prochaines années, la Déclaration de Rome a été signée pour le renforcement du partenariat et de la coopération technologique et scientifique entre les pays membres et la création de nouvelles opportunités pour un enseignement supérieur de bonne qualité, avec une attention particulière aux jeunes.
Le Dialogue 5+5 est un forum sous régional pour les dix pays de la Méditerranée qui y prennent part depuis sa création, cinq se trouvent au nord de la mer Méditerranée (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et cinq sont localisés au sud de celle-ci (Maroc, Algérie, Libye, Mauritanie et Tunisie).