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Le gouvernement promet d’accéder à 14 revendications des étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire

Maintenant les examens à partir de ce lundi 10 juin, les ministères de l’Éducation et de la Santé tentent de désamorcer la crise avec les étudiants en médecine.

 

Le ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de la Santé ont assuré, dimanche, s’être engagés à mettre en œuvre 14 points ayant fait l’objet d’accord avec les représentants des étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire.

“Animés par le souci de faire prévaloir l’intérêt des étudiants”, les deux ministères affirment dans un communiqué conjoint que parmi ces engagements figure “l’instauration d’un examen national de qualification dont l’organisation ne diffère pas des examens cliniques actuels”.

Cet examen est tenu tout au long de 3 sessions de la septième année de formation pour le diplôme de docteur en médecine, de la sixième pour le diplôme de docteur en pharmacie et à la fin des stages hospitaliers pour la sixième année du diplôme de docteur en médecine dentaire, précise le communiqué, ajoutant “qu’il n’aura ainsi aucune répercussion sur les concours d’internat et de résidanat pour les étudiants de médecine dentaire”.

L’offre porte également sur l’augmentation graduelle des postes destinés au concours de médecins internes, sachant qu’ils concernent les étudiants des facultés publiques de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, suivant le cadre légal en vigueur, fait-on remarquer, ajoutant “qu’il s’agit également de la suppression de la mention des diplômes de docteur en médecine, en pharmacie et en médecine dentaire, en plus de l’accès des étudiants de ces facultés au régime d’assurance maladie obligatoire de base”.

Autre point accordé, l’implication de l’ensemble des intervenants, notamment les représentants des enseignants-chercheurs et des étudiants, dans la mise en place des cahiers de normes pédagogique relatifs au troisième cycle, sachant que le système d’étude actuel demeure en vigueur jusqu’à 2021-2022.

Création d’une commission régionales

Concernant les étudiants de médecine, les deux ministères se sont engagés à modifier la circulaire n° 48 du 12 octobre 2017 relative aux stages des étudiants de médecine chargés des missions de médecin interne (7-ème année), en impliquant les étudiants et ce, avant septembre prochain.

Ces engagements portent également sur l’annonce du quota d’affectation dans les centres hospitaliers au maximum dans la deuxième semaine de septembre, directement après réception des listes en provenance des facultés de médecine et de pharmacie durant la première semaine du mois de septembre de chaque année. Le ministère s’engage également à la création de commission régionales “comprenant les représentants de la direction régionale de la Santé, le CHU, les facultés de médecine et de pharmacie et les étudiants”. Ces commissions seront chargées d’homologuer les centres hospitaliers aptes à accueillir les étudiants de la septième année, tout en prenant en considération leur capacité d’accueil, afin d’éviter la surcharge et d’assurer les meilleures conditions aux stages.

La même source souligne, aussi, que les facultés de médecine privées et créées dans le cadre de partenariat doivent disposer de leur propre centre hospitalier au moment de l’obtention de l’autorisation du ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Augmentation du nombre d’emplois pourvus

Concernant les étudiants de pharmacie, les deux départements se sont engagés à augmenter le nombre des postes d’emploi destinés aux titulaires du diplôme de docteur en pharmacie, à assurer l’accès des étudiants des cinquième et sixième années d’indemnités de missions, à l’instar de leurs collègues des sixième et septième années de médecine, en plus de l’activation des stages hospitaliers pour les cinquième et sixième années du diplôme de docteur en pharmacie, note le communiqué.

Avec les étudiants de médecine dentaire, il a été convenu d’augmenter le nombre de postes destinés aux titulaires de diplôme de docteur en médecine dentaire, d’allouer un budget spécial de la part des facultés pour dispenser les étudiants des charges d’acquisition de matériels destinés aux travaux pratiques et au stage hospitalier, outre l’octroi de prime de mission aux étudiants de la sixième année.

Concernant les deux points restants, les deux départements assurent que pour le concours de résidents, ils ont présenté des “propositions portant sur l’augmentation des postes affectés et la révision”. Décision prise en coordination avec le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, du décret n° 2.91.527 relatif à l’organisation du concours de médecins, pharmaciens et médecins dentistes résidents, de manière à garantir les droits et les acquis des étudiants des facultés de formation médicale généraliste à accéder à des formations spécialisées.

Les deux ministères ont aussi proposé la création d’une commission composée des différents intervenants, “dont les représentants des enseignants-chercheurs et des étudiants, qui se chargera d’étudier la modification du décret n° 2.91.527, y compris la possibilité de fixer les quotas et supprimer la partie relative au coefficient des épreuves de titre (moyenne des 5 ans d’études et de l’examen clinique de 7e année).”

Toutes les voies du dialogue épuisées

Concernant le deuxième point relatif à l’activation de la sixième année de médecine dentaire récemment ajoutée au cursus, les propositions concernent la mise en place d’un partenariat avec l’ordre national des médecins dentaires et la préparation des conditions de mise en œuvre des dispositions du cahier de normes pédagogiques du diplôme de docteur en médecine dentaire, dont la mise en place d’une plateforme de stages hospitaliers pour la sixième année et la présentation d’un contenu complet des stages au titre de cette année.

En apportant ces clarifications, le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de la Santé affirment que toutes les voies du dialogue avec les représentants des étudiants ont été épuisées. Les deux départements tiennent, par ailleurs, au maintien des examens de printemps à partir du lundi 10 juin conformément au calendrier homologué par les structures universitaires des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, indique le communiqué.

Les mêmes départements ont entrepris les démarches nécessaires pour assurer le droit de l’ensemble des étudiants à passer ces épreuves dans les meilleures conditions, prévenant qu’ils n’hésiteront pas à engager les mesures légales en vigueur contre toute personne entravant le bon déroulement de ces examens, conclut le communiqué.

 

Source :H.P.M

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