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Les Européens surpris par le refus de la Tunisie d’assister à la conférence de Berlin

L’Italie, la France et l’Allemagne ont été surprises par le refus de Kaïs Saïed de l’invitation de la chancelière allemande Angela Merkel d’assister à la conférence de Berlin, sous prétexte que l’invitation a été envoyée tardivement, soit deux jours avant l’événement prévu demain dimanche 19 janvier.

Un diplomate européen a indiqué à Business News que ce retard serait uniquement dû à une mauvaise évaluation de la situation par Angela Merkel. Une invitation de la Tunisie impliquant automatiquement celle des pays frontaliers, c’est à dire l’Algérie, le Tchad et le Niger. Seulement voilà, même si l’information de l’invitation de l’Algérie a circulé dans les médias algériens depuis plusieurs jours, il faut savoir que l’Algérie n’a reçu son invitation officielle qu’hier, tout comme la Tunisie donc. De plus, l’Italie et la France sont parvenues à convaincre Angela Merkel de ne pas exclure la Tunisie et de l’inviter à la conférence, ce qu’elle a fait hier, vendredi 17 janvier.

 

Le diplomate souligne que si la date exacte de l’information pouvait être gardée confidentielle, une telle conférence aurait pu représenter une occasion en or pour la Tunisie. En assistant à la conférence de Berlin, la Tunisie pouvait marquer sa présence auprès d’importants dirigeants mondiaux à l’instar du président russe, Vladimir Poutine, le chef de l’État français, Emmanuel Macron, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo ou encore le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

La Tunisie aurait même pu profiter de l’occasion pour obtenir des fonds mais aussi oeuvrer pour un renforcement de la coopération militaire, en sa qualité de pays frontalier avec la Libye, directement touché par les répercussions de la crise voisine.

 

Dans un communiqué publié plus tôt dans la journée, Kaïs Saïed a affirmé avoir « décliné » l’invitation qui lui a été adressée hier par Angela Merkel pour assister à la conférence de Berlin. La Tunisie reproche en effet le fait que « l’invitation ait été envoyée de manière tardive, mais aussi son absence aux préparatifs qui ont débuté en septembre dernier », et ce « malgré son attachement à être en première ligne des pays participant à la résolution de la crise libyenne », peut-on lire dans le communiqué publié aujourd’hui par le ministère tunisien des Affaires étrangères.


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