Maghrébins du Monde

Le cinéma tunisien bien représenté au Festival International du Film de Toronto

Le Festival International du Film de Toronto est l’un des rendez-vous majeurs du cinéma mondial.

La 44ème édition du Festival International du Film de Toronto (TIFF) aura lieu du 05 au 15 septembre prochain avec une belle présence du cinéma tunisien.

Le film “Arab Blues” (“Un divan à Tunis”) de la réalisatrice Manele Labidi sera connaîtra ainsi sa première diffusion nord-américaine dans le cadre du Festival.

Cette comédie de 88 minutes, relate l’histoire de Selma Derwish, 35 ans qui, après avoir exercé en France, ouvre son cabinet de psychanalyse dans une banlieue populaire de Tunis. Les débuts sont épiques, entre ceux qui prennent Freud et sa barbe pour un frère musulman et ceux qui confondent séance tarifée avec “prestations tarifées”. Mais au lendemain de la Révolution, la demande s’avère importante dans ce pays schizophrène. Alors que Selma commence à trouver ses marques, elle découvre qu’il lui manque une autorisation de pratique indispensable pour continuer d’exercer…

Déjà en compétition à la Mostra de Venise dans la catégorie “Journée des auteurs”, le film sera diffusé dans la catégorie “Contemporary World Cinema” au Festival de Toronto.

Prix Sopadin 2017 du meilleur scénario pour ce film, Manele Labidi réalise un film qui sera probablement l’une des découvertes majeurs des cinéphiles cette année.

Un deuxième film réalisé par une réalisatrice tunisienne sera diffusé dans le cadre du TIFF. Il s’agit du film “Noura’s Dream” de Hinde Boujemaa avec en têtes d’affiches Hend Sabry et Lotfi Abdelli.


Diffusé en première mondiale à Toronto, dans la catégorie “découverte”, le film raconte l’histoire de Noura qui a rencontré l’amour de sa vie, Lassad, alors que Sofiane, son mari, est une nouvelle fois en prison. Indépendante, elle travaille dans un hôpital et élève seule ses 3 enfants. Les deux amants cachent leur liaison, menacés par 5 ans d’emprisonnement par la loi tunisienne si l’adultère est découvert. Noura a entamé une procédure de divorce, mais Sofiane est soudainement libéré quelques jours avant le jugement…

Son premier long métrage documentaire “C’était mieux demain” a connu un grand succès et a été projeté en sélection officielle à la 69ème Mostra de Venise.

Enfin, le documentaire “Paris Stalingrad” de la réalisatrice franco-tunisienne Hind Meddeb et Thim Naccache sera diffusé dans la catégorie “Tiff Docs”.

La journaliste et documentariste nous gratifie encore une fois d’un documentaire saisissant sur la conditions des migrants.

Ce film est un portrait de Paris vu par Souleymane, 18 ans, réfugié du Darfour. Arrivé en France après un périple traumatisant de cinq longues années, la “ville lumière” dont il avait rêvé, loin de répondre à ses attentes, lui inflige de nouvelles épreuves. À la dureté des situations, répond sa poésie douce-amère. 
En suivant Souleymane, le film retrace le parcours des migrants dans Paris : les campements de rue, les interminables files d’attente devant les administrations, les descentes de police et la mobilisation des habitants du quartier pour venir en aide aux réfugiés. La caméra témoigne d’une métamorphose d’une ville et nous montre l’émergence de nouvelles frontières intérieures : des kilomètres de grillages pour rendre inaccessibles les allées sous le pont du métro aérien, des pierres pour empêcher les migrants de s’allonger, des rondes de vigiles pour les déloger.

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