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La femme d’Abdelqader Belliraj accuse les autorités marocaines

L’épouse du Belgo-Marocain, Abdelqader Belliraj, est sortie de l’anonymat, vendredi, pour dénoncer le « régime d’isolement abusif » dans lequel se trouve son mari depuis plus de trois ans. Dans ses propos relayés par Human Rights Watch, Rachida Hatti accuse les autorités marocaines d’infliger des traitements inhumains à son époux.

L’arrestation de Abdelqader Belliraj remonte à 2008. Le Belgo-marocain avait été cité dans l’affaire dite des « tueurs du Brabant », et arrêté avec 34 autres hommes, accusés de composer une organisation terroriste, rappelle Lalibre.be. L’année suivante, Abdelqader Belliraj a été condamné à la perpétuité au Maroc en 2009.

Vendredi dernier, son épouse, Rachida Hatti, a donné de la voix. À l’en croire, son époux serait détenu en régime d’isolement abusif, depuis plus de trois ans. En effet, Rachida Hatti, qui s’insurge contre les sévices inhumains auxquels est soumis son mari, a déclaré que le prisonnier Belgo-marocain, détenu à la prison Toulal 2 de Meknès, serait privé de tout contact avec les autres détenus, et pire, « autorisé à ne quitter sa cellule qu’une heure par jour depuis mai 2016 ». Et d’ajouter qu’elle-même n’est pas autorisée à parler à son mari au téléphone.

Human Rights Watch a dénoncé ces conditions de détention qui, si elles s’avéraient, constitueraient une violation grave des règles internationales en matière de traitement des prisonniers. L’ONG indique avoir saisi par écrit, depuis le 12 novembre dernier, la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme qui, à son tour, a transmis sa correspondance à l’administration marocaine des prisons.

Human Rights Watch, a une fois encore dénoncé la condamnation à la peine de prison à perpétuité infligée à Belliraj. À en croire l’ONG de défense des droits humains, elle a été « fondée sur ses aveux et ceux de ses coaccusés », qui « auraient été obtenus sous la torture ».

 

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