Maghrébins du Monde

La Biennale internationale de Casablanca annonce le thème de sa 5e édition

ART – Pour sa 5e édition, la Biennale internationale de Casablanca (BIC) met à l’honneur “les mots créant des images”. L’événement sera organisé du 24 septembre au 1er novembre 2020. Une édition organisée sous la direction artistique de Christine Eyene qui s’inspire d’une interview du photographe sud-africain George Hallett, décrivant son procédé artistique, et des observations du philosophe Jacques Derrida autour de l’idée “de mots agissant comme des images au-delà de leurs propriétés discursives”.

Littératures africaines et processus créatifs

“Le lien entre les littératures africaines et les processus créatifs se développera à Casablanca et laissera place à l’imaginaire et aux récits qui nourrissent la création artistique contemporaine”, explique Christine Eyene dans un communiqué. La BIC s’ouvrira ainsi sur les domaines du texte, des mots, des signes et des langues, “tant en langue vernaculaire que par leur relation avec l’héritage linguistique colonial en Afrique et au-delà”. “Cela impliquera également de s’interroger sur l’influence du langage sur les systèmes de pensée et, par extension, sur les discours et interprétations d’une œuvre d’art, à la fois dans son sens matériel et dans son sens métaphorique”, continue Christine Eyene. Une réflexion sur la traduction et l’intraduisible sera également développée, annonce la directrice artistique. La notion de communication y sera aussi abordée à travers ses moyens, méthodes et supports, qu’ils soient oraux, écrits ou codés. Une BIC dont l’affiche adopte à l’occasion le terme كلمة (kalima, “mot” en arabe), référence entre autre à la revue éponyme féministe marocaine de la fin des années 1980 “qui symbolisait les voix récupérées et, au final, le silence”.

 avaient entaché l’organisation de sa dernière édition. “Une minute de silence pour les artistes de la Biennale”, avait ainsi réclamé, le jour du vernissage, le performeur Mehryl Levisse, relayant le malaise de ses confrères”, rapportait Le Monde en octobre dernier. Seize artistes avaient dénoncé une situation “en contradiction avec les promesses faites”. Autant dire que la BIC devra faire mieux pour retrouver du crédit auprès des acteurs culturels.

Réalise par : Salma Khouja Journaliste, HuffPost Maroc

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