Bensalah met fin aux fonctions du ministre de la Justice et le remplace par Belkacem Zeghmati

Le chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah a démis mercredi 31 juillet le ministre de la Justice Slimane Brahmi de ses fonctions et l’a remplacé par Belkacem Zeghmati, annonce un communiqué de la Présidence diffusé par les médias gouvernementaux.

Belkacem Zeghmati est revenu au devant de la scène le 16 mai dernier  quand il a été désigné comme procureur de la Cour d’Alger. Auteur du mandat d’arrêt international contre Chakib Khelil en 2013, M. Zeghmati a été mis au placard en 2016 par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.

Le secrétaire général du ministère de la Justice, Samir Bourehil, a lui été replacé par Mohamed Zougar.

Le limogeage d’un ministre et la désignation d’un autre par Abdelkader Bensalah pose plus d’une question. En sa qualité de chef de l’Etat par intérim, il ne peut ni remanier ni démettre le gouvernement en fonction. L’article 104 de la Constitution stipule que “le Gouvernement en fonction au moment de l’empêchement, du décès ou de la démission du Président de la République, ne peut être démis ou remanié jusqu’à l’entrée en fonction du nouveau Président de la République”.

De plus, le mandat de 90 jours que confère l’article 102 de la Constitution à Abdelkader Bensalah a expiré le 9 juillet dernier.

Il est à rappeler aussi que le départ du gouvernement Bedoui est l’une des revendications des manifestations qui se poursuivent en Algérie depuis plus de 5 mois. L’argument du pouvoir contre cette demande a toujours été “le respect de la Constitution”.