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À Toulouse, une école musulmane risque la fermeture

À quelques jours de la rentrée scolaire, une école musulmane de Toulouse, accueillant 130 élèves entre le primaire et le collège avant les vacances d’été, a été signalée à la justice pour divers « manquements manifestes ».

Insuffisance de locaux et de matériel de laboratoire pour assurer les enseignements scientifiques expérimentaux, mauvaise tenue du registre des enseignants et des élèves, présence irrégulière du directeur dont les fonctions sont déléguées à des personnes non habilitées… Ce sont entre autres, selon le recteur de l’académie de Toulouse, Mostafa Fourar, les manquements pédagogiques et administratifs notés lors deux contrôles dans l’établissement Avicenne Al-Badr, situé dans le quartier de Bellefontaine, rapporte l’AFP.

En conséquence, l’école musulmane hors contrat de Toulouse a été signalée au procureur de la République pour divers « manquements manifestes ». De même, les parents d’élèves de l’école ont été mis en demeure d’inscrire leurs enfants dans un autre établissement « mais il ne s’agit pas à ce stade d’une fermeture administrative » qui ne peut être appliquée qu’après une décision de justice, a détaillé le recteur lors d’une conférence de presse.

En 2016, le tribunal correctionnel de Toulouse avait condamné cette école, qui accueillait avant les vacances d’été quelque 130 élèves de primaire et collège, à fermer ses portes pour « enseignement non conforme ». Son directeur, l’imam Abdelfattah Rahhaoui, réputé pour son conservatisme, avait lui écopé de quatre mois de prison avec sursis et d’une interdiction de diriger un établissement d’éducation.

Décembre 2018, la cour d’appel de Toulouse donne raison à l’école et son responsable, à la suite d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par l’avocat de la défense. La fermeture de l’école a été infirmée et son directeur a été relaxé ainsi que l’association Al-Badr qui gérait l’établissement. L’école ouvre à nouveau ses portes avec la constitution d’une nouvelle association culturelle. « Ils montent une nouvelle structure, mais finalement dès qu’on fait un contrôle, on fait le même constat de manquements. Ce sont les mêmes personnes derrière ces structures », a déploré le recteur de l’académie de Toulouse.

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