Espagne : les immigrés toujours absents des instances politiques, selon une étude
Une récente étude de l’Observatoire espagnol du racisme et de la xénophobie (Oberaxe) révèle une faible représentation des immigrés dans la politique espagnole. Réalisée par les professeurs Laura Morales et Carles Pamies, en partenariat avec Sciences Po Paris et le CSIC (Conseil supérieur de la recherche scientifique en Espagne), cette enquête met en lumière un déficit persistant d’intégration dans les institutions élues.
Des chiffres révélateurs :
Entre 2019 et 2023, seuls 7 députés sur 407 étaient issus de l’immigration, soit moins de 2 %. Et ce, malgré une croissance continue de la population immigrée, qui a augmenté de plus de 10 % depuis 2010.
Un retard par rapport à d’autres pays européens :
Contrairement aux Pays-Bas, à l’Allemagne ou à la Grande-Bretagne, l’Espagne n’a pas connu d’évolution notable de la représentation politique des personnes issues de l’immigration sur les 30 dernières années.
Des profils qui évoluent lentement :
Depuis 2000, les rares députés immigrés sont principalement d’origine latino-américaine ou africaine, alors qu’auparavant, ils venaient plutôt d’Europe. La communauté marocaine, pourtant très présente en Espagne, n’a compté qu’un seul député en 30 ans, pour un mandat de deux ans seulement.
📌 Recommandations de l’étude :
- Encourager la diversité au sein des partis politiques.
- Renforcer la lutte contre le racisme interne.
- Promouvoir une méritocratie fondée sur les compétences, plutôt que sur des quotas symboliques.
