Tunisie -Appel à inscrirele le dossier de la justice transitionnelle dans l’ordre du jour du dialogue national proposé
Des représentants de la Commission nationale des victimes du despotisme se sont rassemblés, ce jeudi, devant le siège de la présidence du gouvernement, à la Kasbah. L’objectif étant de réclamer l’application des recommandations de la justice transitionnelle. Outre la publication d’une liste unifiée des familles des martyrs et blessés de la révolution. Ainsi que l’activation du fonds Karama dans les plus brefs délais.
Abdelhamid Troudi, porte-parole de la commission, a appelé tous ceux qui plaident pour un dialogue national à inscrire le dossier de la justice transitionnelle dans l’ordre du jour du débat. Et à associer une délégation de la commission des victimes du despotisme aux travaux.
Il a fait observer que la polémique suscitée par la liste des martyrs et blessés de la révolution a divisé les ayants-droit et créé un climat de tension entre eux. Troudi a insisté sur la détermination des manifestants à poursuivre leur mouvement et à hausser le ton. Et ce en cas ou le gouvernement ne réagit pas favorablement à leurs demandes.
De son côté, Fatma Akechi, membre de la commission, a pointé plusieurs problèmes entravant l’activation du fonds Karama. Elle pointe du doigt l’absence d’une liste unifiée et équitable des martyrs et blessés de la révolution.
Un groupe de jeunes, blessés de la révolution observent un sit-in depuis le 21 décembre. Le sit-in se déroulent au siège de l’Instance générale des résistants, des martyrs et blessés de la révolution et des opérations terroristes, à Tunis. Ils revendiquent la publication au JORT de la liste définitive des martyrs et blessés de la révolution. Celle-ci étant prête depuis 2018 selon le coordinateur général de cette action.
Le Comité supérieur pour les droits de l’Homme et des libertés fondamentales avait annoncé, le 8 octobre 2019, sa décision de publier la liste définitive sur son site web. Il a formé l’espoir que cette liste soit publiée au JORT par la Présidence du Gouvernement. Et ce pour certifier son aspect juridique et garantir les droits des personnes concernées. La liste comporte les noms de 129 martyrs et 634 blessés.
