Rached Ghannouchi convoqué par la brigade antiterroriste d’Aouina
Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été convoqué, encore une fois, par la Brigade antiterroriste d’l’Aouina, dans le cadre d’une nouvelle affaire « montée de toutes pièces », a souligné Imed Khemiri, porte-parole du mouvement.
S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue lundi, au siège du parti à Tunis, Khemiri a souligné que l’objectif de convoquer Ghannouchi à comparaître devant la justice, dans le cadre d’une campagne sécuritaire menée contre des politiques, des journalistes et des hommes d’affaires, est d’exercer une certaine pression sur Ennahdha, a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, Khemiri a dénoncé ce qu’il a qualifié « d’approche sécuritaire adoptée pour traiter les affaires et les crises du pays ».
« Cibler les partis politiques et l’Union générale tunisienne du travail par un discours de diabolisation pourrait porter atteinte à la paix civile », a-t-il dit.
Il a, dans ce sens, fait observer que les chefs d’accusation qui pèsent sur les personnes arrêtées n’ont à rien à voir avec le complot contre la sûreté de l’Etat ou la flambée des prix.
« Il s’agit d’une campagne d’arrestation menée contre des dirigeants politiques qui s’opposent au « coup d’Etat » du 25 juillet », a-t-il lancé.
Pour sa part, la présidente du bureau juridique du mouvement Ennahdha, Zeineb Brahmi, a assuré que le dossier relatif à la convocation de Ghannouchi par le juge d’instruction est « dépourvu de preuves et d’accusation ».
Brahmi a précisé que Rached Ghannouchi sera auditionné demain mardi, par la Brigade d’Aouina, dans le cadre d’une nouvelle affaire portée à son encontre, sans donner de détails sur cette affaire.