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Où sont passées les tunisiennes ?

En Tunisie, 10 ans après les évènements du 14.01.2011, il semblerait que rien ne va plus, allant d’une crise économique sans précédent à une crise politique profonde. Les dirigeants au pouvoir (Ennahdha parti islamiste et leurs alliés), semblent ne plus être à même d’assurer la gestion du pays, tant la fracture est profonde entre la classe dirigeante et le peuple.

Grèves à répétitions, entreprises publiques en cessation de paiements, tout un système de santé en panne en pleine pandémie et désormais une vague de violences du pouvoir envers tous contestataires du régime, ainsi des Docteurs au chômage ont été violemment pris à parti lors d’un sit-in pacifique.

La décadence ou plutôt le chaos, semble s’installer lentement mais sûrement au plus haut sommet de l’État, avec en fond un Président absent et en rupture avec les deux autres pouvoirs.

Autrefois citée en exemple dans son processus de développement économique et social avec l’émancipation des femmes tunisiennes. Ce sont ces mêmes femmes qui sont aujourd’hui, la cible de violences et de répressions, de la part d’un exécutif et un pouvoir législatif de plus en plus autoritaires.

Un revirement à 180° qui semble annoncer une main mise définitive, des islamistes dans les rouages du pouvoir, dont l’idéologie commence à s’installer au delà des cercles politiques en touchant l’éducation et les médias.

La dernière agression de la députée Zeineb SFARI, du Parti Destourien Libre, principal parti d’opposition, qui a été giflée violemment par un député d’Ennahdha, élu sur la circonscription des Tunisiens à l’étranger, représentant la France, témoigne de ce nouveau visage de la Tunisie. Quelques jours plus tard c’est la présidente du groupe du PDL, Abir Moussi, qui a été prise à parti et agressée physiquement par un autre élu islamiste, représentant la circonscription d’Allemagne. Cette tendance à s’en prendre aux femmes, de la part des partisans d’Ennahdha, n’est pas un cas isolé, puisque précédemment leurs alliés d’El Karama, avaient fait de même sans qu’il n’y ait aucune sanctions à leurs égards, de la part du Président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi, lui même à la tête d’Ennahdha.

Outre l’opposition politique, il semblerait que ce soit l’émancipation des femmes tunisiennes qui soient visées, puisque cette semaine, les députés islamistes (y compris leurs élues femmes) ont rejetés une loi, appelant à la parité au sein de la future Cour Constitutionnelle.

Le plus surprenant demeure le silence, des Femmes Démocrates et autres association féministes, qui semblent négliger le danger de l’atteinte à leurs libertés, en occultant ce glissement du pouvoir islamiste.

N’ayant pas obtenu gain de cause en Tunisie, le Parti Destourien Libre, semble avoir décidé de recourir aux instances internationales, et à la justice européennes, devant le silence assourdissant de la Justice tunisienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par : H.A.F

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