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L’organisation Mousawat dénonce les poursuites engagées contre les militants des droits de l’Homme

L’organisation Mousawat a dénoncé, dimanche, les poursuites engagées par les autorités contre les militants des droits de l’Homme, les politiciens et les participants aux mouvements sociaux et aux protestations, notamment parmi ceux qui « critiquent le comportement du président Kais Saïed depuis le coup d’Etat du 25 juillet 2021 ».

La réaction de l’organisation intervient suite aux décisions de justice rendues contre l’avocate et militante des droits de l’Homme Bochra Belhaj Hamida et la blogueuse et activiste de la société civile Meriem Bribri. L’organisation a ainsi exprimé sa solidarité avec les deux militantes et sa condamnation des jugements qu’elle a qualifiés d’arbitraires.

Le 24 décembre 2021, la Cour correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis a condamné, par contumace, l’avocate Bochra Belhaj Hmida, à six mois de prison, après une plainte déposée en 2012 par l’ancien ministre des Sports, Tarek Dhiab.

Le tribunal de première instance de Sfax a condamné, le 21 décembre 2021, la blogueuse et activiste de la société civile Meriem Bribri à quatre mois de prison ferme et à une amende de 500 dinars, suite à sa publication sur les réseaux sociaux d’une vidéo documentant l’agression d’un agent de sécurité contre un citoyen et ses critiques de la violence policière.

L’organisation a mis en garde contre « l’instrumentalisation de la justice pour régler des comptes politiques et personnels », faisant remarquer que « le président Kais Saied continue, à l’instar de ses prédécesseurs, à prendre en otage la justice et à exercer une pression pour accélérer les dossiers contre ses opposants, au détriment des dossiers de corruption, de terrorisme et d’assassinats ».

L’organisation a, ainsi, appelé toutes les forces féminines et progressistes à défendre les droits, les libertés et l’indépendance de la justice et à s’opposer au retour des procès d’opinion contre les adversaires politiques et aux tentatives de réimposer la dictature où les corps de l’Etat seraient instrumentalisés pour faire taire les voix libres.

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