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Pour Samia Abbou (Courant démocrate), le ministre du Tourisme René Trabelsi « n’a pas cessé depuis sa prise de fonction de normaliser avec l’entité sioniste ». Permettre à une délégation d’Israéliens de circuler librement à l’intérieur du pays et de crier le nom de l’entité sioniste est une violation de l’intégrité de l’Etat tunisien », a-t-elle regretté.
Les Tunisiens refusent ce genre de provocation, a-t-elle soutenu, appelant à l’ouverture d’une enquête sérieuse sur l’entrée d’Israéliens en grand nombre en Tunisie.
Abbou appelle le gouvernement à assumer pleinement ses responsabilités, préconisant davantage de vigilance contre toute tentative de nuire à la cause palestinienne ou de porter atteinte à la souveraineté nationale.
De son côté, Zied Lakdhar, membre démissionnaire du groupe Front populaire, a déploré la domination sioniste sur la Tunisie et le monde arabe en général. Il ne faut pas utiliser le pèlerinage de la Ghriba comme prétexte pour violer la terre de la Tunisie, a-t-il dit, soulignant la nécessité d’auditionner le ministre du Tourisme ainsi que le chef du gouvernement en plénière.
Une chaine de télévision israélienne a publié récemment une séquence vidéo montrant un groupe d’Israéliens se promenant à Tunis et scandant des slogans faisant l’éloge de l’occupation et son armée. La même vidéo montre que les Israéliens s’étaient rendus à proximité d’un domicile désigné par le présentateur comme la maison d’Abou Jihad qui a été assassiné, en 1988, par un commando sioniste.
Dans un communiqué publié plus tôt dans la journée, le ministère de l’Intérieur a démenti l’entrée de touristes avec des passeports israéliens en Tunisie. Le département précise que les informations relayées par la chaine de télévision arabe « Almayadeen » sont infondées.
Le domicile montré sur la séquence vidéo appartient à un homme d’affaires tunisien et est situé à Sidi Bousaid, rectifie le ministère qui précise que la maison d’Abou Jihad se situe dans la banlieue sud de la capitale (Hammam Chott).