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Tunisie – Italie : Le premier sommet intergouvernemental ce mardi à Tunis, en haute importance
Rome – Correspondance particulière pour Leaders. C’est une visite éminemment politique qu’effectuera mardi prochain à Tunis, le président du conseil italien, Giuseppe Conte à la tête d’une délégation aussi importante en nombre qu’en qualité, soit la plus dense depuis son arrivée au pouvoir. Elle comprend en effet les deux vice-présidents du conseil, Luigi Di Maio, ministre du Développement économique, du Travail et des Politiques sociales, et Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur, tous deux chefs des deux principaux partis majoritaires, ainsi que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Enzo Moavero Milanesi. Une cinquième grosse pointure, la ministre de la Défense, Elisabetta Trenta, devait faire partie de la délégation, n’était-ce la visite, à la même période, de son homologue tunisien, Abdelkrim Zebidi programmée de longue date aux Etats-Unis. Ils venaient de co-présider à Rome, en février dernier, la commission militaire mixte et se tiennent en étroits contacts. Par ailleurs, une délégation d’hommes d’affaires, forte de plus de 100 chefs d’entreprise et conduite par la Confindustria, se rendra à cette occasion à Tunis, à la faveur d’un forum économique bilatéral. Les deux chefs de gouvernement présideront sa séance de clôture.
La déclaration conjointe que feront Conté et Chahed à l’issue de leurs entretiens sera attendue avec grande attention. Eclairages.
« Il ne pouvait se trouver meilleure date que celle-ci pour réunir le premier sommet intergouvernemental tuniso-italien, avec, d’une part, l’évolution de la situation en Libye et, d’autre part, l’avancée de la coopération bilatérale » confie à Leaders une source romaine. L’Italie a choisi de tenir ce sommet, en ce moment précis et à Tunis, pour marquer tout son soutien à la Tunisie, et lui donner le plus de visibilité possible. Le Printemps arabe souhaité, celui de la démocratie, de la stabilité et de la modernité, c’est celui que réussit la Tunisie et nous aurions tant aimé qu’il se décline partout ailleurs », poursuit-elle.