Tunisie- Été 2019: 21 plages impropres à la baignade
21 plages tunisiennes réparties sur six gouvernorats ont été classées impropres à la baignade au cours de l’été 2019 selon les résultats du contrôle sanitaire des eaux des plages établi par la direction de l’Hygiène du Milieu et de la Protection de l’Environnement au sein du ministère de la santé.
Lors d’une conférence de presse, organisée samedi, Mohamed Rabhi, directeur de l’Hygiène du milieu et de la protection de l’environnement, a fait savoir que ces plages se répartissent selon les gouvernorats comme suit:
Ben Arous: 7 plages. La plage en face de la protection civile; la plage située à 100 mètres au nord du bassin versant d’Oued Miliane à Rades, la plage située à 100 mètres au sud du bassin versant d’Oued Miliane à Ezzahra, la plage située en face du bassin versant d’Oued El Maizet à Ezzhara, la plage située à 100 mètres au sud de la plage de Marouen, la plage en face de la centrale thermique de Rades et la plage en face du bassin versant d’Oued Boukhamssa à Ezzhra.
Bizerte : 4 plages. La plage de Baali (Menzel Jemil), la plage du Port de pêche de Menzel Abelharmane, la plage de Sidi Hachani de Menzel Abelharmane et le canal de Zarzouna
Gabès : 4 plages. La plage Chott Essalem, la plage à côté du port de pêche de Gabès, la plage près du bassin versant dans l’ancien Oued et la plage de Ghanouch (Oued Ettin)
Ariana : 3 plages. Les plages de la Cité des juges et du lotissement résidence de Raoued et le Canal du Golfe (Raouad)
Nabeul : 2 plages. La plage en face de la station d’assainissement SE4 à Dar Chaabane et la plage en face du pole technologique à Soliman.
Sousse: La plage de Sidi Abdelhamid 2
Le directeur de l’Hygiène du milieu et de la protection de l’environnement auprès du ministère de la Santé, Mohammed Rabhi, a déclaré samedi lors de cette conférence de presse tenue au ministère de la Santé, consacrée à la présentation des résultats de contrôle de la qualité des eaux de mer durant la période du premier janvier au 10 juin 2019, que son département avait mis en place un réseau national pour le contrôle des eaux de mer, sur 530 points de contrôle répartis tout au long du littoral.
La mise en place de ce réseau, selon Rabhi, intervient en application aux orientations adoptées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la classification de la qualité des eaux de mer, considérées comme “plus strictes” que les normes européennes dans les pays de l’Union européenne (UE), dans la mesure où les opérations de contrôle s’effectuent à raison de deux fois durant la saison estivale et avec une périodicité mensuelle pendant l’hiver.
Les enquêtes menées au cours de la période entre le début de l’année 2019 et le 10 juin 2019, ont permis le prélèvement de 2170 échantillons d’eau de mer, ayant abouti à la classification de 66% des plages comme étant de bonne qualité ou de très bonne qualité, tandis que 9% des plages ont été classifiées dans la catégorie, assez bonne qualité.
La même source indique que 16% des plages contrôlées nécessitent un suivi, alors que 5% des plages contrôlées dans le cadre de l’enquête, sont de mauvaise qualité, et 4% de très mauvaise qualité.
Rabhi a expliqué que la mauvaise qualité des eaux de certaines plages avaient principalement pour origine le déversement des eaux usées et non traitées ainsi que des déchets industriels et solides, d’où le danger qu’elles présentent sur la santé des estivants, appelant les citoyens à s’abstenir de se baigner dans ces plages.
Il a ajouté que le ministère de la Santé avait à cet effet, envoyé des correspondances au ministre de l’Intérieur et au ministre des affaires locales et de l’Environnement, en vue d’interdire la baignade dans les plages précitées et afin de prendre les mesures nécessaires pour réduire l’impact de la pollution des eaux de mer.
Pour rappel, le nombre des plages interdites à la baignade pour l’année 2018 étaient de 19 plages, contre 21 plages en 2017, selon les données du ministère de la Santé.
La conférence a également était l’occasion de présenter les résultats des opérations de contrôle d’hygiène effectuées pendant le mois de Ramadan 2019, qui a permis de relever 7626 infractions ainsi que la proposition de fermeture de 243 commerces en violation aux conditions d’hygiène.