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M. Fassi Fehri met en avant à Nairobi le rôle d’équilibre joué par les villes intermédiaires en allégeant la pression sur les métropoles

– Le ministre de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, M. Abdelahad Fassi Fehri a mis en avant, mardi à Nairobi, le rôle d »‘équilibre » joué par les villes intermédiaires en allégeant la pression que connaissent les grandes villes, en proposant des solutions alternatives et en assurant l’immobilier et les infrastructures, ainsi que des conditions convenables sur le plan de la compétitivité et de l’attractivité.

Intervenant lors d’un Side events organisé par le ministère sur les «Villes Intermédiaires et réduction des inégalités sociales et spatiales : implémentation de la vision Habitat 2030 au Maroc» en marge de la 1ère Assemblée d’ONU-Habitat, le ministre a fait remarquer que les villes marocaines, bien qu’elles soient un espace de création de richesse, sont confrontées à de nombreux défis qualitatifs et quantitatifs », estimant que ces défis sont liés à la dynamique internationale basée sur la compétitivité, le processus d’ouverture et de libre échange, aux côtés d’autres problèmes délicats portant essentiellement sur la pauvreté, le chômage, l’exode rural, l’habitat insalubre, le transport, l’eau et la pollution.

Le grand défi pour les villes intermédiaires consiste à concilier entre les exigences et besoins ponctuels et les facteurs structurants tout en veillant à la préservation du cachet culturel qui caractérise chaque villes et chaque agglomération.

Il a rappelé, dans ce cadre, que le Maroc oeuvre aujourd’hui au renforcement de son arsenal d’outils de planification stratégique en milieux urbains, à travers l’élaboration notamment du schéma national de l’armature urbaine, un schéma, a-t-il dit, qui s’assigne entre autres objectifs, de transformer les villes intermédiaires en pôles de développement.

Pour sa part, la secrétaire d’Etat chargé de l’Habitat, Mme Fatna El K’hiel a soutenu que le rôle des villes intermédiaires et la réduction des inégalités sociales et spatiales constituent un sujet d’une importance capitale pour le Maroc où les villes représentent 2% de la superficie du territoire national, abritent 65% de la population du pays, représentant 75% du PIB et épuisant 70% des investissements.

Elle a assuré que depuis l’adoption du nouvel agenda urbain, le Royaume du Maroc a pris des mesures systématiques pour sa mise en oeuvre, en mettant un accent particulier sur les besoins des villes intermédiaires, ajoutant que le Royaume a placé l’urbanisation au cœur de ses politiques de développement en adoptant une politique urbaine nationale, des réglementations et des plans d’action qui ont permis de réduire les inégalités sociales et spatiales, en particulier dans les villes intermédiaires.

La secrétaire générale des Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU monde), Mme Eilia Saiz, a mis en relief, quant à elle, l’engagement manifeste du Maroc dans la mise en œuvre du Nouvel Agenda Urbain « qui n’est pas conçu seulement, a-t-elle relevé, pour les grandes villes mais aussi pour les petites agglomérations ».

Cet engagement se manifeste aussi par les investissement déployés par le Maroc pour la mise à niveau des différentes villes et aussi l’équipement des petites cités.

Pour sa part, le maire de la ville de Chefchaouen et président du forum mondial des villes intermédiaires, Mohamed Sefiani, s’est interrogé comment transformer les agendas mondiaux d’urbanisme en actes concrets sur le terrain et qui auront un impact direct sur la population.

Pour lui, l’implémentation de ces agendas ne peuvent se faire sans la concertation et la consultation des acteurs locaux, qui sont en relation direct avec les besoins urgents et pressants des habitants.

Il a estimé que les villes intermédiaires qui abritent un tiers de la population mondiale « sont des espaces d’intermédiation ente les métropoles et le monde rural ».

Cette rencontre s’assigne pour objectifs de réfléchir ensemble à de nouvelles pistes pour l’implémentation des agendas mondiaux au niveau des villes intermédiaires et d’exposer la vision «Habitat 2030» du Maroc qui s’inscrit dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD) et notamment l’ODD 11 «villes et communautés durables», rappelle-t-on.

La première Assemblée d’ONU-Habitat qui a entamé ses travaux lundi à Nairobi devra être sanctionnée par l’adoption de normes et de politiques mondiales qui devront guider la planification, la gestion et la gouvernance des villes et des communautés.

Placée sous le thème: «Innovation pour une meilleure qualité de vie dans les villes et les communautés – Mise en œuvre accélérée du nouveau programme urbain pour la réalisation des objectifs de développement durable», l’Assemblée d’ONU-Habitat devra aussi déterminer les priorités stratégiques pour accélérer la mise en œuvre du «Nouvel Agenda Urbain» afin de réaliser les objectifs de développement durable pour les six prochaines années, par le biais du plan stratégique d’ONU-Habitat (2020-2025).

 

Source :M.A.P

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