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8ème « Nuit blanche » du cinéma et des droits de l’Homme à Rabat: Présentation des résultats d’une enquête sur le sens et les valeurs du travail chez les salariés marocains

 

Le Centre Economia de recherche relevant de HEM a présenté, samedi soir à Rabat, les résultats de son enquête sur « Le sens et les valeurs du travail chez les salariés marocains », à l’occasion de la 8ème édition de la « Nuit blanche » du cinéma et des droits de l’Homme, consacrée cette année au droit au travail.

Menée par l’équipe de recherche d’Economia, cette enquête est le fruit de trois années de recherche menée par le centre autour des thématiques relatives à la signification et à l’évolution du concept de travail au Maroc et à l’existence ou non de sens du travail chez les salariés marocains, tout en impliquant un ensemble de catégories professionnelles, à savoir les syndicalistes, les décideurs politiques et les chercheurs, tous interpellés, autant par la recherche dans ce domaine que par les premiers résultats dégagés de cette étude.
Dans une déclaration à la MAP, l’enseignant-chercheur Hammad Sqalli a souligné que cette étude a pour objectif de démontrer les divers aspects caractérisant le sens du travail chez les salariés marocains, notant que parmi certains de ces aspects figurent, entre autres, la relation avec les collègues, la rectitude morale, l’autonomie et l’apprentissage de développement.

« Nous avons concentré notre étude sur l’axe Tanger-Marrakech caractérisé par le plus grand nombre d’employés dans les trois secteurs sur lesquels nous nous sommes basés à savoir les services, les BTP et l’industrie », a-t-il ajouté, faisant savoir que l’intérêt de ce travail est également de répondre aux aspirations des travailleurs marocains et de trouver des définitions à l’utilité sociale du travail et à son sens d’un point de vue managérial.
Il a de même fait observer que la quête de sens du travail constitue l’expression de la liberté humaine et correspond à un niveau profond et supérieur de motivation intrinsèque, rappelant que ce travail se veut une orientation pour le salarié marocain en vue d’avancer dans son plan de carrière et atteindre ses objectifs professionnels.

Pour sa part, le consultant associé à Economia, Said Abu Sheleih a évoqué les mécanismes sous-jacents à la construction d’un sens du travail ainsi qu’à la définition que veulent donner les employés marocains à leur travail, notant l’importance de cette enquête effectuée sur la base d’un croisement de disciplines.
Organisée par l’Association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l’Homme (ARMCDH), en partenariat avec le Centre cinématographique marocain (CCM), le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), entre autres, cette manifestation a été axée sur le droit au travail comme étant l’une des premières revendications des mouvements sociaux et le premier accès à la dignité et d’intégration sociale.

Initié avec l’appui de l’Union européenne, ONU-Femmes et les ambassades de Suisse, de Suède et du Canada au Maroc, le programme de cet événement, a vu la projection de huit films (fictions, documentaires, films d’animation, courts et longs-métrages) représentant sept pays, à savoir le Canada, la Suisse, le Liban, la Suède, l’Algérie, la Tunisie et le Maroc.
Il s’agit d’ »Entre chiens et loups », de Pierre Hebert (Canada -1978), « Those who work » d’Antoine Russbach (Suisse – 2019), « A made for each » de Maher Abi Samra (Liban – 2016), « L’entrevue » de Claire Blanchet (Canada – 2010), « Underdog » de Ronnie Sandhal (Suède – 2015), « Dans ma tête un rond-point » de Hassan Ferhani (Algérie – 2015), « Maudit soit le phosphate », de Samy Tlili (Tunisie – 2012) et « Sur la planche » de Leila Kilani (Maroc – 2011).

 

Source :M.A.P

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