Wided Bouchamaoui: Le sommet des Deux Rives est une formidable opportunité
L’ancienne présidente de l’UTICA et prix Nobel de la paix 2015 sera la présidente du comité de pilotage de cette consultation de la société civile méditerranéenne.
Annoncé à Tunis en début d’année par le président français Emmanuel Macron, le sommet des deux rives de la Méditerranée ou Forum de la Méditerranée est en pleine ébullition.
Après les forums thématiques sur “l’Energie”, “la jeunesse, l’éducation et la mobilité”, “l’économie et la compétitivité”, se tiendront les forums “Culture, médias, tourisme” et “Environnement et développement durable” en ce mois de mai.
Ces forums thématiques -réunissant près de 200 personnes représentant la société civile des pays 5 du nord et des 5 pays du sud de la Méditerranée- seront suivi du Forum de Tunis, où une réunion de synthèse aura lieu.
Wided Bouchamaoui, au coeur du projet
Cette synthèse sera par la suite présentée aux chefs d’États les 23 et 24 juin à Marseille par l’ancienne présidente de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) et prix Nobel de la paix 2015, la femme d’affaires tunisienne Wided Bouchamaoui, qui a été choisie comme présidente du comité de pilotage des cent personnalités qualifiées.
En effet, chaque État a suggéré 10 personnes de la société civile comme “personnalités qualifiées” et l’une d’entre elle est choisie cheffe de file. Ces “cheffes de file” sont réunies en un comité de pilotage dont les travaux sont coordonnés la tunisienne Wided Bouchamaoui.
“Il y a 5 forums thématiques organisés dans différents pays de la région Méditerranéenne. Dans chacun de ces forums, l’on retrouve près de 200 représentants de la société civile qui discutent, échangent, s’organisent pour pouvoir présenter et mettre en place certains projets ayant une envergure méditerranéenne” affirme-t-elle au HuffPost Tunisie.
En effet, le but de ce Sommet est que la société civile, “véritable force de proposition propose et des projets et des actions concrètes” qui pourront toucher la zone entière, ou seulement quelques pays de la zone méditerranéenne.
″À travers ce sommet, l’on attend que la société civile soit porteuse de projets” explique Wided Bouchamaoui avant de poursuivre: “Ils vont débuter d’une feuille blanche. C’est à elle d’imaginer les relations, les tenants et les aboutissants. Nous ne leur imposons rien, il n’y a pas de limites, excepté peut-être la faisabilité économique de certains projets qui pourraient être conséquentes”.
Rapprocher les vues
Cette consultation de la société civile méditerranéenne, qui s’inscrit dans le cadre du Dialogue 5+5 Méditerranée, réunit cinq États de la rive sud de la Méditerranée (la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye) et cinq États de la rive nord (le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie et Malte).
Si les écarts de développement semblent grand entre la rive nord et la rive sud, ce forme aspire justement à “rapprocher les vues grâce à des projets efficaces, qui profiteront aux deux rives. C’est une formidable opportunité”. Mais “la rive sud a bien sûr besoin de plus, plus de projets, plus de know how, d’un marché plus ouvert, de plus de mobilité, de plus de coopération dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement supérieur…C’est à ça qu’aspire ce forum à rapprocher ces deux rives” explique-t-elle.
Dans ce processus, la prix Nobel de la paix 2015 au côté des autres membres du Quartet du dialogue national, Wided Bouchamaoui, en tant que présidente du comité de pilotage, se chargera d’“harmoniser le tout, de préserver une unité et de faire émerger ces projets” qui seront synthétisés à Tunis les 11 et 12 juin prochain au sein de la “Déclaration de Tunis” qui sera à son tour présentée aux chefs d’États les 23 et 24 juin prochain à Marseille.