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Le franco-algérien Redouane Ikil, principal accusé dans l’affaire des braquages de deux agences postales à Toulouse, a été arrêté dimanche 9 février à Oran, dans l’ouest de l’Algérie, informe La Dépêche. Qui est ce personnage qui a fait cavaler la police française pendant près de huit mois?
Redouane Ikil avait été condamné pour deux braquages violents de banques à #Toulouse https://t.co/UfUKnqHJ2z
— La Dépêche 31 (@ladepeche31) February 11, 2020
Le 6 mars 2012, une première agence de La Poste est cambriolée par deux hommes après qu’ils ont enlevé une postière devant chez elle. Ils l’obligent à ouvrir le coffre de l’agence après l’avoir frappée et aspergée de liquide inflammable. La bagatelle de 362.000 euros est alors dérobée. Puis un deuxième casse a lieu le 2 mai 2013, toujours dans la région, et avec le même modus operandi. Cette fois-ci, trois hommes séquestrent chez elle une caissière de La Poste et sa famille, avant de la forcer à ouvrir le coffre de son agence.
Après sa condamnation le 6 juillet à 18 ans de prison ferme, son avocat introduit un pourvoi en cassation, tentant de mettre en avant le portrait d’un homme droit et honnête. Il fait valoir ses activités de gérant de deux discothèques et de manager de boxeurs.
Mais la partie civile a aussi ses arguments. Redouane Ikil est l’ancien directeur d’une des deux agences postales attaquées. Il est condamné le 6 juillet par la cour d’assises du Tarn, à Albi, pour «séquestration» et «extorsion de fonds».
Ayant comparu libre et après sa fuite au dernier jour du procès, l’avocat général David Sénat a requis 30 ans de réclusion criminelle à son encontre, l’accusant également d’avoir été le «cerveau-recruteur» des «10, 12 ou 15» braqueurs, selon lui.
Un mandat d’arrêt international a été émis par les autorités judiciaires françaises, permettant son arrestation en Algérie.