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Murcie : le meurtrier de Younes Bilal nie avoir proféré des insultes racistes

Carlos Patricio B. a fini par avouer qu’il est l’auteur du meurtre du Marocain Younes Bilal à Mazarrón (Murcie) en juin dernier. Cet ancien militaire de 53 ans a été confondu par les déclarations des témoins et les enregistrements des caméras de sécurité qui l’accusent de crime raciste. Son sort sera décidé par un jury populaire.

Des centaines de personnes avaient manifesté en juin dernier pour protester contre ce meurtre jugé raciste. Le tribunal provincial de Murcie, où devrait se tenir le procès dans les prochains mois, aura à se prononcer sur cette qualification du crime sur Younes, fait savoir La Verdad. Dans un rapport, la Garde civile, sur la base des déclarations des nombreux témoins du meurtre, a souligné que Carlos Patricio « a proféré de nombreuses insultes racistes avant et pendant la commission du crime ».

Les enquêteurs n’ont pas trouvé des signes de radicalisation du mis en cause, après avoir analysé son activité sur les réseaux sociaux. Cet ancien militaire, client régulier et très discret du bar El Muelle à Puerto de Mazarrón, selon des employés, a passé tout l’après-midi du 13 juin 2021 à proférer des insultes racistes envers un groupe de jeunes Marocains dont Younes. « Les Maures, dégagez », leur lançait-il, ajoutant que leur présence le dérangeait, raconte un témoin.

Un autre témoin, également employé de l’établissement, raconte que face à cette attitude désobligeante de l’accusé, Younes s’est approché de sa table et lui a dit : « Si tu as quelque chose contre les Maures, tu me le dis en face, d’accord ? », puis, a rejoint son groupe. Sur les caméras de surveillance, on voit Carlos Patricio quitter le bar et rentrer se changer, avant de revenir dans le bar avec une arme à feu. Trois coups de feu ont été entendus dans la vidéo avant de voir Carlos Patricio quittant les lieux d’un pas calme.

L’accusé explique qu’il a pointé l’arme sur Younes Bilal pour lui faire peur et n’avait pas l’intention de tuer. C’était un accident, avoue-t-il devant le tribunal de Totana. Un jury populaire va déterminer si la mort du Marocain était un homicide ou un meurtre, au cours d’un procès dont la date n’est pas encore fixée.

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