Mal de dos: les 4 douleurs à n’ignorer sous aucun prétexte
Des spécialistes attirent notre attention sur les douleurs qui doivent nous alerter.
SANTÉ – Le mal de dos n’est pas de nature à nous inquiéter outre mesure, mais dans certaines circonstances, il vaut mieux y être attentif.
Les douleurs lombaires sont tout à fait courantes, et concernent un Américain sur huit, selon Neel Anand, professeur de chirurgie orthopédique et directeur du service des traumatismes de la colonne vertébrale au Cedars-Sinai Spine Center, à Los Angeles. La bonne nouvelle, selon lui, c’est que 80 à 90% des lombalgies sont ponctuelles et bénignes.
“Ça peut vous immobiliser quelques jours, voire une semaine, mais en général cette douleur disparaît rapidement,” explique-t-il.
Le traitement des douleurs peu intenses du dos peut se borner à un anti-inflammatoire de type Advil ou aspirine, à un repos modéré (en limitant surtout les activités qui sollicitent le dos, mais sans repos complet au lit) et à l’application de glace.
Mais lorsque le mal de dos n’est plus une simple gêne, une visite chez le médecin peut faire toute la différence dans la prévention d’un problème plus grave. Voici les douleurs à n’ignorer sous aucun prétexte:
Mal de dos avec perte de contrôle de la vessie
Environ 90 % des lombalgies guérissent sans recours à un médecin.
Si votre mal de dos s’accompagne d’une incapacité à contrôler votre vessie et vos intestins, c’est le moment de vous rendre aux urgences.
C’est le signe d’un dérèglement du canal rachidien, comme une hernie discale ou une lésion. Vos nerfs sont comprimés au point que ceux de la vessie et des intestins sont touchés, et cela crée une paralysie momentanée”, explique-t-il.
Mal de dos et fièvre
Prendre de l’aspirine, s’astreindre à un repos modéré ou appliquer de la glace, ce solutions peuvent soulager les maux de dos.
Associé à une poussée de fièvre, le mal de dos peut cacher quelque chose de plus grave, comme une infection indique David Anderson, chirurgien du rachis et de la moelle à OrthoCarolina, dans la ville Monroe, en Caroline du Nord.
“C’est un cas extrêmement rare, et la fièvre peut avoir de multiples causes mais, dans le cas d’une douleur persistante, on peut craindre un abcès épidural [amas de pus qui peut affecter la moelle épinière ou le cerveau].”
Mal de dos accompagné d’une douleur à la jambe
Une douleur irradiante sur l’axe partant des fesses jusqu’au bout de la jambe, avec un engourdissement, un picotement ou une faiblesse de la jambe, est le signe du pincement d’un nerf ou d’un groupe de nerfs.
Une douleur irradiante sur l’axe partant des fesses jusqu’au bout de la jambe, avec un engourdissement, un picotement ou une faiblesse de la jambe ― vous traînez votre pied en marchant ou vous avez du mal à vous le lever ― est un autre signe de pincement d’un nerf ou d’un groupe de nerfs, reprend Neel Anand. La cause est à chercher du côté d’un éperon osseux (excroissance osseuse autour d’une articulation) ou d’une sténose (lent rétrécissement du canal rachidien).
Bien que la sténose ne puisse être entièrement soignée, David Anderson ajoute que de nombreux patients souffrant de cette maladie chronique identifient les déclencheurs et la manière de faire face à leurs symptômes, pour que ceux-ci soient supportables au quotidien.
Mal sous la nuque
Consulter un médecin afin de vérifier l’origine de la douleur peut faire la différence dans la prévention d’un problème plus grave.
Beaucoup de gens ont des douleurs dans le haut du dos, sous la nuque, et pensent qu’il s’agit d’un mal de dos”, confie notre spécialiste. “Or cette douleur est différente, parce qu’elle provient de la moelle épinière. C’est en fait une extension directe de votre cerveau, qui passe par la nuque.”
Si vous souffrez d’une douleur dans le haut du dos associée à un picotement ou une faiblesse des mains, ou si votre démarche est chancelante ou déséquilibrée, il se peut que quelque chose ne tourne pas rond dans votre moelle épinière. Une visite chez le médecin s’impose.
“On a tendance à penser que les difficultés à boutonner sa chemise ou mettre des boucles d’oreilles sont habituelles chez les personnes âgées, éventuellement une conséquence de l’arthrite. Mais si cet état perdure, il faut consulter et passer des tests neurologiques. En prenant le problème à temps, on peut éviter le pire mais, si la moelle épinière est affectée, la situation ne s’améliore généralement pas. “