Maghrébins du Monde

Deux biélorusses arrêtés à Sfax pour « soupçons d’espionnage »

Les agents d'entretiens de l'hôtel où ils logeaient avaient perçu leur comportement comme "suspect".

Deux ressortissants biélorusses ont été placés en garde à vue, vendredi à Sfax, pour des soupçons d’espionnage a indiqué, mardi, le porte-parole des tribunaux de Sfax, Mourad Turki.

“Vendredi dernier, le ministère public du tribunal de première instance de Sfax a décidé de placer en garde à vue deux personnes portant la nationalité biélorusse” a-t-il affirmé expliquant que des informations sont parvenues sur leur présence jugée suspecte dans un hôtel à Sfax.

“Ils avaient demandé aux agents d’entretien de l’hôtel de ne pas faire leur chambre, de ne pas y pénétrer. Ils avaient peur qu’une personne y pénètre” décrit Mourad Turki, expliquant que la police a été alertée par les gérants de l’hôtel et a pris les choses en main: “Après avoir obtenu une ordonnance du procureur de la République, ils sont rentrés dans la chambre et ont trouvé des équipements”.

Ne pouvant décrire les équipements saisis, “vu la sensibilité du sujet puisque l’on parle de réseau d’espionnage et que l’enquête est en cours”, Mourad Turki affirme que des documents ont également été saisis.

Refusant de donner plus de détails, le porte-parole des tribunaux de Sfax promet que toute la lumière sera faite après la fin de l’enquête.

Intervenant dimanche sur Hannibal Tv, le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi avait affirmé que la Tunisie était devenue “depuis quelques mois”, un nid d’espions, “qui veulent du mal à la Tunisie et à notre choix démocratique. Il faut que l’on fasse la lumière sur ce phénomène d’espionnage en Tunisie. Certains espions ont été rapatriés, j’aurais souhaité qu’ils soient jugés”.

En mars dernier, l’arrestation d’un expert onusien de nationalité tunisienne, Moncef Kartas et d’une autre personne, à leur arrivée à l’aéroport de Tunis Carthage, pour espionnage avait défrayé la chronique. Deux mois plus tard, la chambre d’accusation n°34 près la Cour d’appel de Tunis avait prononcé sa libération.

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