Bombardier va céder ses entreprises d’aéronautique au Maroc et en Irlande du Nord
Début 2019, Bombardier annonçait pourtant le lancement des travaux d’extension pour son usine de Casablanca.
ÉCONOMIE – Bombardier, l’entreprise canadienne spécialisée dans la construction de matériels de transport, va fermer ses usines dans deux pays, malgré les résultats financiers affichés pour le premier trimestre de 2019. Le Maroc et l’Irlande du Nord sont concernés.
Le géant canadien a annoncé, ce 2 mai, son intention de “consolider tous les actifs aéronautiques (avions d’affaires et avions commerciaux, ndlr) dans une seule structure simplifiée et pleinement intégrée”, Bombardier Aviation, le leader mondial sur le marché des avions d’affaires, entraînant ainsi la fermeture de ses deux unités d’aérostructure à Casablanca et Belfast.
“Avec la vision claire que nous avons pour l’avenir de Bombardier Aviation, nous axerons nos activités aérostructures sur nos capacités stratégiques situées à Montréal, au Mexique, ainsi que sur les activités reliées aux ailes d’avions Global 7500 récemment acquises au Texas. Ces installations fournissent collectivement toutes les compétences, technologies et capacités pour concevoir et produire les avions d’aujourd’hui et de demain, et en assurer la maintenance”, a expliqué Alain Bellemare, président et chef de la direction, Bombardier Inc.
D’après la BBC, Bombardier met à la vente “l’ensemble de ses opérations d’aérostructures” dans les deux pays. ”La société a déclaré qu’elle travaillerait en étroite collaboration avec les employés et les syndicats au cours de toute période de transition future”, ajoute le média britannique. Un coup de froid pour le royaume alors qu’au début de l’année 2019, Bombardier annonçait le lancement des travaux d’extension pour son usine de Casablanca qui compte 400 employés.
Dans le cadre du mémorandum d’entente signé avec le gouvernement en 2011, “le groupe s’était engagé à investir 200 millions de dollars américains au Maroc pour le développement d’une unité de production industrielle de calibre mondial, avec à la clé la création de 850 emplois directs à l’horizon 2020”, rappelait Le Matin.
L’annonce d’aujourd’hui “n’a aucun n’impact sur nos effectifs au sein du site du Maroc”, indique une source au sein de Bombardier à nos confrères de L’Economiste. “Il n’y aura pas de licenciement, tous les postes sont maintenus ainsi que le projet d’extension”, poursuit la même source, qui précise: “Bombardier a annoncé son intention de vente et non la vente effective”.