Ahmed Benbitour met en garde contre le maintien de la situation actuelle
Dans un entretien accordé samedi à la radio nationale, l’ex-chef du gouvernement Ahmed Benbitour n’a pas caché sa peur de voir l’Algérie aller à “la catastrophe”, si la présidentielle avait lieu à la date fixée, le 4 Juillet.
“La nécessité de changement du système de gouvernance est absolument indispensable. Si on reste dans l’élection présidentielle du 4 juillet, on va aller vers la catastrophe”, a prédit Ahmed Benbitour lors de l’entretien. L’ancien chef du gouvernement de Bouteflika s’est prononcé une nouvelle fois à la mise en place d’une “période de transition” pour arriver à une “solution”.
D’autre part, l’ancien premier ministre a averti les militaires du risque d’escalade, si le pouvoir s’entêtait à appliquer sa feuille de route. “Nous sommes dans un nouveau rapport de force depuis le 22 février, et ce serait grave et dangereux qu’on attende que le rapport de force en termes de pouvoir devienne un rapport de force en termes de violence”, a-t-il averti.
“Si ça continue comme ça, fatalement on va tomber dans la violence”, a encore affirmé M Benbitour. Ahmed Benbitour a refusé de se prononcer sur la mise en détention préventive de Louiza Hanoune. “Lorsqu’un dossier est entre les mains d’un magistrat, seul le magistrat et les avocats ont le droit de parler de ce sujet-là”, s’est justifié Ahmed Benbitour.