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Londres serre la vis : Nouvelles mesures migratoires inquiètent la diaspora au Royaume-Uni

Le gouvernement britannique, dirigé par le Premier ministre Keir Starmer, a annoncé ce lundi une série de mesures strictes en matière d’immigration et de régulation du marché du travail. Ces décisions, inscrites dans le cadre d’une volonté de “reprendre le contrôle des frontières”, ont suscité une vive inquiétude au sein des communautés immigrées, notamment maghrébines, résidant au Royaume-Uni.

Lors d’une conférence de presse, Starmer a justifié ces réformes par la nécessité de freiner une immigration jugée excessive, après que le pays a enregistré près d’un million de nouveaux arrivants en un an. Il a pointé du doigt les “politiques de frontières ouvertes” menées par le précédent gouvernement.

Parmi les mesures phares du “livre blanc”, on note :

  • Le durcissement des conditions d’accès à la résidence permanente et à la citoyenneté, désormais soumises à une durée minimale de dix ans (contre cinq auparavant).
  • L’exigence d’un niveau minimal d’anglais pour tous les membres adultes à charge.
  • La réduction de la période autorisée pour le séjour des étudiants étrangers après la fin de leurs études.
  • Un renforcement des contrôles sur les visas de travail, d’études et de regroupement familial.
  • L’élargissement des critères de déportation des étrangers condamnés, même pour des peines inférieures à un an de prison.

Autre changement de taille : les travailleurs étrangers devront désormais justifier d’un diplôme universitaire pour être éligibles à un visa, et 50 000 visas destinés aux emplois peu qualifiés seront supprimés dès cette année.

Ces décisions ne font pas l’unanimité. Plusieurs associations, à l’image de Care England, dénoncent une “attaque frontale” contre des secteurs en crise, comme celui des soins et de la santé, déjà en sous-effectif chronique.

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