Les Algériens de l’étranger ont envoyé 1,94 milliard de dollars en 2024

En 2024, les Algériens vivant à l’étranger ont envoyé 1,94 milliard de dollars, soit environ 0,7 % du produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie. Ce montant reste stable par rapport aux années précédentes.
Fluctuations des transferts
Les transferts ont beaucoup varié dans le temps. En 2014, ils ont atteint un sommet de 2,452 milliards de dollars. Par la suite, ils se sont stabilisés entre 1,7 et 1,9 milliard de dollars. Plusieurs facteurs expliquent cette fluctuation : l’économie mondiale, les conditions de travail des Algériens à l’étranger, ainsi que les réglementations sur les devises.
Les circuits informels
Les chiffres officiels ne montrent pas toute la réalité. Une grande partie des Algériens préfère utiliser des circuits informels pour envoyer de l’argent. Cette préférence découle principalement de l’écart de taux de change entre le marché officiel et le marché parallèle, qui est plus avantageux. Si on intégrait ces transferts informels, le total des envois serait bien plus élevé.
Classement des transferts dans la région
L’Algérie est classée septième parmi les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) en termes de transferts. L’Égypte se classe première avec 22,657 milliards de dollars envoyés en 2024. Le Maroc suit avec 12,049 milliards de dollars, suivi par le Liban (5,8 milliards), la Jordanie (4,8 milliards) et le Yémen (3,8 milliards). La Tunisie dépasse également l’Algérie avec 2,8 milliards de dollars.
L’impact des transferts sur l’économie
Les transferts jouent un rôle important dans l’économie des pays en développement. En Algérie, ces envois aident à soutenir les familles, financer des projets et investir dans l’immobilier. Cependant, leur impact reste limité en raison de leur montant relativement faible et du recours aux circuits informels.
Encourager les transferts officiels
Les autorités algériennes tentent de promouvoir les transferts via les canaux officiels. Elles offrent des incitations et cherchent à réduire les coûts de transaction. Par ailleurs, la stabilisation du dinar et l’amélioration des services bancaires pour les expatriés pourraient stimuler ces transferts. Toutefois, tant que la différence entre les taux de change officiel et parallèle persistera, les flux informels continueront de dominer.