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Immigration au Canada : un impact limité sur la pénurie de main-d’œuvre

L’économiste Pierre-Carl Michaud (HEC Montréal) a analysé les effets de l’immigration sur l’économie canadienne. Son étude conclut que l’arrivée massive de migrants n’a pas vraiment aidé à combler la pénurie de main-d’œuvre.

Depuis la pandémie, le Québec a connu une forte hausse de l’immigration. En 2023, on comptait environ 615 000 résidents non permanents, soit près de 7 % de la population. Ce chiffre pourrait atteindre un million dans les prochaines années.

Le rapport souligne un déséquilibre : Montréal reçoit beaucoup de migrants, alors que des régions comme Québec ou Chaudière-Appalaches, en manque de personnel, restent sous-dotées. En 2023, on recensait 175 postes vacants pour 100 chômeurs à Québec, contre 30 en 2015.

L’étude estime aussi que l’immigration n’a qu’un effet modéré sur l’économie à court terme. Cependant, sans migrants, le PIB par habitant pourrait baisser de 38 % d’ici 2070. Pour éviter cela, l’étude recommande d’accueillir 70 000 nouveaux résidents permanents par an.

Ce seuil permettrait, selon Michaud, d’assurer une immigration durable, tout en limitant l’impact sur les salaires. Il rappelle aussi que la rareté de main-d’œuvre peut pousser les entreprises à investir dans l’automatisation, ce qui favoriserait la productivité.

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