Espagne : plus d’un million d’étrangers naturalisés sous Pedro Sánchez, dont 431 000 Marocains

Depuis son arrivée au pouvoir en 2018, Pedro Sánchez a accordé la nationalité espagnole à plus de 1,12 million d’étrangers, dont près de 431 000 Marocains. Ce chiffre représente plus de la moitié des naturalisations enregistrées entre 2009 et 2024. Un record historique qui dépasse ceux de Zapatero et Rajoy réunis.
📈 Une naturalisation accélérée sous le gouvernement Sánchez
En 2024, 221 805 personnes ont obtenu la nationalité espagnole sur 246 751 demandes, soit un taux d’acceptation de 89,9 %.
Sur les quinze dernières années, les Marocains restent les plus nombreux (430 994), suivis des Équatoriens (260 188) et des Colombiens (240 188).
Cependant, en 2024, les Vénézuéliens ont pris la tête avec 33 021 naturalisations, devant les Marocains (29 033) et les Colombiens (27 946).
Grâce à cette politique, le gouvernement Sánchez affiche une moyenne annuelle de 187 895 naturalisations, un chiffre jamais atteint auparavant.
👩🦰 Des écarts selon le genre et l’origine
Les statistiques montrent un écart clair entre hommes et femmes.
Chez les Latino-Américains, les femmes sont majoritaires :
- Venezuela : 19 510 femmes contre 13 511 hommes
- Colombie : 16 881 contre 11 065
- Honduras : 10 982 contre 2 933
- Nicaragua : 4 761 contre 1 524
Chez les Marocains, c’est l’inverse : 15 511 hommes ont été naturalisés, contre 13 522 femmes. Cette différence reflète des dynamiques migratoires distinctes entre les communautés.
🌍 L’Espagne, leader européen des naturalisations
D’après Eurostat, l’Espagne reste le pays européen qui accorde le plus de nationalités.
En 2023, elle a enregistré 243 481 naturalisations, soit 22,9 % de toutes celles de l’Union européenne.
Elle devance ainsi l’Italie (214 000), l’Allemagne (200 000), la France (97 000) et la Suède (68 000).
En 2013 déjà, le pays avait atteint un record avec 261 295 naturalisations.
⚖️ Un débat politique toujours vif
Cette politique migratoire alimente les tensions politiques.
Le Parti populaire (PP) et Vox appellent à durcir les conditions d’accès à la nationalité, notamment en relevant le niveau de langue requis de A2 à B2.
Le chef de l’opposition, Alberto Núñez Feijóo, estime que :
« La nationalité ne se donne pas, elle se mérite. »
Malgré cette politique ouverte, plus de 103 000 demandes déposées entre 2015 et 2024 restent en attente de décision, selon le ministère espagnol de la Justice.



