Les Restaurants de Fine Dining au Maroc : Un Art Culinaire Entre Créativité et Défis
En 2025, six restaurants marocains se distinguent parmi les 50 meilleurs établissements gastronomiques d’Afrique et du Moyen-Orient. Ces lieux d’exception incluent La Grande Table marocaine et Sesamo au Royal Mansour de Marrakech, La Table 3 à Casablanca, ainsi que Le Petit Cornichon et +61 à Marrakech. Ces restaurants sont dirigés par des chefs talentueux, dont Erwann Lance, formé au prestigieux Royal Mansour.
Un Pari Audacieux : L’Exemple de Fayçal Bettioui
Fayçal Bettioui, chef et propriétaire de La Table 3, a ouvert son restaurant avec l’ambition de faire briller la gastronomie marocaine sur la scène internationale. À peine huit mois après l’ouverture, son établissement a reçu une reconnaissance mondiale. « Je ne m’attendais pas à une telle réussite, surtout après si peu de temps », déclare-t-il. Son objectif n’a pas été de réaliser des profits immédiats, mais plutôt de mettre en avant la cuisine de son pays à travers un restaurant de haute qualité.
Les Défis à Surmonter : Manque de Formation et Manque de Soutien
Cependant, les chefs marocains font face à des défis considérables. Tout d’abord, la formation en cuisine reste insuffisante, et les jeunes diplômés connaissent mal les produits gastronomiques internationaux. « Il y a un réel besoin de commis et de chefs de partie qualifiés », explique Imane Rmili, présidente de la Fédération des restaurants touristiques. De plus, le manque de soutien de l’État est frappant. Tandis que l’hôtellerie bénéficie de nombreuses aides, la restauration fine reste largement ignorée par les autorités publiques.
L’Approvisionnement en Produits : Un Casse-Tête Quotidien
Outre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, un autre problème majeur pour ces restaurateurs est l’approvisionnement en produits de qualité. Par exemple, le homard est souvent difficile à trouver et très coûteux. « Certains produits sont introuvables ou de mauvaise qualité », explique Erwann Lance. Cela augmente considérablement les coûts de fonctionnement et complique la gestion des restaurants de fine dining.
Vers un Soutien Accru : Des Ambitions pour l’Avenir
Face à ces défis, les restaurateurs plaident pour un soutien plus structuré de l’État. Ils proposent la création de concours culinaires et d’un système de reconnaissance officiel pour valoriser ce secteur. Leur objectif ultime est de faire entrer le Maroc dans le Guide Michelin et de renforcer sa place parmi les meilleures destinations gastronomiques mondiales.
