Un combat difficile mais victorieux
Salma Fumasoli, 34 ans, d’origine marocaine et installée à Fribourg, a appris en avril 2024 qu’elle était atteinte d’un cancer du sein triple négatif. « C’est comme recevoir un tsunami », confie-t-elle. Enseignante passionnée, elle a dû interrompre son travail pendant une année pour suivre un traitement lourd : six mois de chimiothérapie et d’immunothérapie, une opération, puis une radiothérapie.
Cette période a été marquée par d’autres épreuves : une paralysie faciale et des problèmes de coagulation qui l’ont contrainte à de nouvelles hospitalisations. Malgré tout, Salma n’a jamais cessé de se battre.
La guérison, entre soulagement et solitude
En décembre 2024, les médecins lui annoncent sa guérison. « J’ai ressenti un immense soulagement et, paradoxalement, un vide. Après tant de mois entourée par l’hôpital, l’absence de suivi rapproché laisse une impression de solitude », explique-t-elle.
Elle n’a pas pu intégrer le programme de réadaptation mis en place par l’Hôpital de Fribourg (HFR), qui aide les patientes à retrouver leurs forces grâce à la physiothérapie, la nutrition, le sport et les groupes de parole. Ce programme accompagne chaque année environ 130 femmes diagnostiquées d’un cancer du sein curable.
Reprendre sa vie en main
Depuis mars 2025, Salma a repris peu à peu son métier d’enseignante. D’abord à mi-temps, elle assure désormais une partie de ses cours le matin et réserve ses après-midis au repos ou aux rendez-vous médicaux. Elle prévoit de reprendre totalement sa classe en mars 2026.
« On parle beaucoup de la force nécessaire pendant les traitements, mais beaucoup moins de celle qu’il faut pour retrouver une vie normale. Reprendre son travail est un défi immense », affirme-t-elle.
Un message d’espoir et de sensibilisation
Salma souhaite aujourd’hui sensibiliser sur les difficultés de réadaptation, un aspect souvent négligé du parcours de guérison. Elle rappelle aussi qu’« une femme sur huit développera un cancer du sein au cours de sa vie ».
Son témoignage met en lumière la résilience des patientes, mais aussi le besoin d’un accompagnement global, même après la rémission.
