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Paris : un manipulateur en série soupçonné d’avoir détruit la vie de six femmes

Un séducteur aux multiples visages

À 39 ans, Morad R., un habitué des clubs parisiens, est accusé par six femmes d’escroqueries, de violences et de manipulations psychologiques.
Derrière son allure charmeuse, il aurait caché un véritable prédateur sentimental.
« Ce n’est pas Brad Pitt, mais il a du charisme. Il prend soin de lui », confie Iris, 40 ans, au Parisien. Comme cinq autres femmes, elle raconte être tombée sous le charme de celui qu’elle pensait être le prince qu’elle attendait.

Des relations multiples et destructrices

Selon leurs témoignages, Morad entretenait plusieurs relations à la fois.
« Il nous a collectionnées, utilisées, volées et brisées », dénonce Brune, une autre victime.
Quatre des six femmes ont déposé plainte pour violences physiques, vols, escroqueries et harcèlement.
Déjà condamné à plusieurs reprises, Morad compte neuf condamnations à son casier judiciaire, dont une en 2022 à Nanterre.

Un mode opératoire bien rodé

Les victimes décrivent le même scénario : au début, un homme attentionné et généreux. Cadeaux, compliments et promesses d’avenir.
Mais très vite, il s’installe chez elles, vit à leurs dépens et commence à voler.
Cartes bancaires, chèques, virements… les pertes se chiffrent parfois à plusieurs milliers d’euros.
Iris a même clôturé l’assurance-vie de sa mère, persuadée d’investir dans un projet commun : un « kebab de luxe » qui n’a jamais vu le jour.

Violences, menaces et harcèlement

Les relations auraient rapidement dégénéré.
« Il m’a étranglée, frappée, arraché des cheveux », témoigne Brune, qui raconte avoir fui un hôtel au Mexique, en sous-vêtements.
Morad serait devenu jaloux et possessif, exigeant des appels vidéo pour vérifier où se trouvaient ses compagnes.
Certaines ont reçu jusqu’à 40 appels en une heure.
Les insultes et menaces pleuvaient :

« Je vais te tuer, sale pute », « Je vais te détruire ».

Une des victimes, Claudia, a même reçu des injures par microvirements bancaires, les insultes étant glissées dans le motif du paiement.

Des vies brisées et un appel à témoins

Trois victimes disent avoir vu leur appartement saccagé.
Brune a retrouvé « Je vais te niquer » gravé sur sa porte.
Une autre, Johanne, affirme qu’il a jeté sa télévision du 5ᵉ étage.
Toutes souffrent encore de séquelles psychologiques.
Un psychiatre a diagnostiqué chez Brune un syndrome post-traumatique sévère.

Aujourd’hui, ces six femmes lancent un appel à témoins pour identifier d’autres victimes potentielles.
Leur avocate, Me Vanessa Zencker, estime qu’il s’agit d’un cas de sérialité :

« Au-delà de trois victimes avec un mode opératoire identique, on parle d’un profil de prédateur. »

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