Un départ périlleux depuis Fnideq
En juillet 2025, Rafie Nadi, un Égyptien de 23 ans, tente de rejoindre l’Europe à la nage depuis la côte marocaine de Fnideq. Parti avec un ami de 17 ans, il n’a pour seuls équipements qu’une bouée gonflable et des palmes. Leur objectif était de rallier l’enclave espagnole de Ceuta après avoir échoué à franchir la frontière terrestre.
40 heures perdu en Méditerranée
Les deux jeunes affrontent des vagues imprévues qui les séparent rapidement. Isolé en pleine mer, Nadi dérive pendant plus de 40 heures, parcourant près de 100 km. Épuisé, il parvient à agiter les bras pour attirer l’attention d’un yacht espagnol. Sauvé in extremis par une famille, il reçoit nourriture, eau et vêtements avant d’être confié aux secours maritimes.
Une fin heureuse, mais un avenir incertain
Son ami est retrouvé sain et sauf près de Málaga. Après deux semaines dans un camp de la Croix-Rouge, Nadi est libéré, faute d’accord de rapatriement entre l’إسبانيا et l’Égypte. Il peut désormais demander l’asile. Cependant, il découvre rapidement la dure réalité de l’exil : « Sans papiers, la vie est très difficile en Europe », confie-t-il, déçu par les obstacles à son intégration.
