المغتربينالحقوق في الخارج

Une Algérienne perd sa nationalité française après 19 ans : une famille en détresse

Une Algérienne déchue de sa nationalité française après 19 ans : le combat d’une famille

Naturalisée française en décembre 2000, Djamila, 77 ans, vient de voir son certificat de nationalité annulé. Cette décision a bouleversé toute sa famille, dont une quarantaine de membres avaient obtenu la nationalité française par filiation.

Une naturalisation remise en cause

Tout a commencé en 2016, lorsqu’une de ses filles a simplement demandé le renouvellement de sa carte d’identité.
Cette démarche anodine a déclenché une enquête administrative. Les autorités françaises ont alors remis en doute l’origine de la nationalité du grand-père de Djamila, obtenue en 1896.

L’administration affirme aujourd’hui qu’il s’agit d’un homonyme, car deux dates de naissance différentes figurent sur les documents : 1856 et 1857.

La déchéance de nationalité frappe toute la famille

En février 2019, Djamila et trois de ses enfants ont perdu la nationalité française. Le tribunal d’instance de Colombes a annulé leurs certificats, plongeant la famille dans l’incompréhension et la colère.

« Pourquoi la فرنسا nous manque-t-elle autant de respect ? », s’interroge Fares, le fils de Djamila.
Sa sœur Latifa, elle, rappelle que « près de 40 membres de la famille sont concernés ».

Un long combat judiciaire

Malgré son âge, Djamila ne baisse pas les bras. Elle comparaîtra bientôt devant la Cour de cassation.
Ses enfants ont mené de longues recherches pour prouver leur filiation, retrouvant même des documents d’époque du ministère des Armées.

Pourtant, la situation reste tendue. La famille se divise sous la pression : frais judiciaires élevés, disputes et fatigue morale.
« À mon âge, je cours encore derrière des papiers », déplore Djamila, le regard tourné vers l’Algérie.

Une issue encore incertaine

L’avocate Elena Velez de la Calle évoque la possibilité de récupérer la nationalité par possession d’état, une procédure qui reconnaît comme Français ceux qui ont été considérés comme tels pendant plus de dix ans.
Mais le fils de Djamila, Nassim, a déjà tenté cette démarche sans succès. L’appel est en cours.

L’avocate dénonce « une violence administrative ahurissante », rappelant que ces familles se retrouvent « soudain étrangères dans un pays où elles ont toujours vécu ».

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى