
Un départ plein de rêves et de doutes
Linda a quitté l’الجزائر avec un seul objectif : poursuivre ses études en فرنسا. Sa famille avait économisé une petite somme pour l’aider à franchir ce cap. Avec à peine deux mille euros en poche, elle s’est installée dans une ville universitaire de l’est de la France. Son père, inquiet du manque de moyens, s’y opposait au départ. Mais la jeune femme était convaincue que ses rêves méritaient ce courageux pari.
Le choc de la réalité
Dès son arrivée, les frais se sont accumulés : inscription universitaire, assurance santé, caution de logement et dépenses du quotidien. En un mois, la moitié de ses économies avait disparu. Rapidement, le budget est devenu une source d’angoisse. Elle devait choisir entre acheter des manuels, se déplacer ou garder de quoi manger. À plusieurs reprises, elle a sollicité l’aide de sa famille, malgré leurs propres difficultés en Algérie.
Les associations, un soutien vital
Avec pudeur, Linda a franchi les portes des Restos du Cœur puis du Secours populaire. Cette démarche a été douloureuse pour son estime personnelle. Elle n’imaginait pas dépendre un jour de colis alimentaires pour continuer ses études. Ses repas étaient souvent réduits, parfois même sautés. Derrière les murs de la résidence étudiante, elle vivait dans la privation, décidée à tenir jusqu’au diplôme.
Santé fragile et emploi précaire
Un autre obstacle l’attendait : l’accès aux soins. Sans numéro définitif de Sécurité sociale, se soigner était presque impossible. Elle vivait dans une vigilance constante, espérant rester en bonne santé. Pour alléger ses charges, elle a trouvé un petit emploi : donner des cours d’anglais à domicile. Grâce à ce revenu, elle a pu payer le transport et partager le loyer avec une colocataire.
Une réussite obtenue à force de persévérance
Après des années de sacrifices, Linda a validé une licence en anglais, puis une en gestion de l’information, avant d’obtenir un master en conseil et développement des compétences. Son premier emploi de formatrice lui a offert une stabilité nouvelle : près de deux mille euros par mois. Ce revenu représentait bien plus qu’un salaire. C’était la preuve que ses souffrances n’avaient pas été vaines. Elle pouvait enfin soutenir financièrement ses parents restés en Algérie.
De bénéficiaire à bénévole
Fière de son parcours, Linda a décidé de s’engager dans une association d’aide aux étudiants. En rejoignant Linkee comme bénévole, elle tend la main à ceux qui, comme elle autrefois, affrontent la solitude et la faim. Elle transforme ainsi son expérience difficile en source d’inspiration et de solidarité.
Un témoignage universel
L’histoire de Linda illustre les sacrifices de nombreux jeunes étrangers, et en particulier des étudiantes algériennes venues en France. Son récit montre que, malgré la précarité, la volonté et la persévérance ouvrent la voie vers la réussite.