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Algérie -Stress hydrique: Le gouvernement mise sur les eaux non-conventionnelles

ALGER - Face au stress hydrique qui touche l'Algérie depuis quelques années, en raison des changements climatiques notamment, avec une pluviométrie assez faible, le gouvernement s'est lancé dans un programme basé sur l’exploitation des eaux non-conventionnelles issues du dessalement de l'eau de mer et le traitement des eaux usées.

La célébration, ce lundi, de la journée internationale de l’eau est marquée par le spectre de la sécheresse, qui risque d’engendrer, durant l’été, une restriction de l’approvisionnement en eau potable, selon le directeur de l’Algérienne des eaux, Hocine Zair.

Devant cette situation, le gouvernement a décidé de prendre des mesures pour palier à ce phénomène, en lançant un programme d’exploitation des eaux non-conventionnelles issues du dessalement de l’eau de mer ou encore le traitement des eaux usées, avec pour objectif d’augmenter l’offre nationale d’eau potable.

A ce titre, les deux ministres des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi, et des Energies et des Mines, Mohamed Arkab, ont convié, dimanche, les cadres de leurs départements ainsi que le PDG de l’Algerian Energy Company (AEC) et le directeur général de l’ADE à une réunion pour examiner les moyens de renforcement des capacités nationales de dessalement d’eau de mer.

En plus des 11 unités de dessalement actuellement en service dans 9 wilayas côtières, offrant une capacité de production totale de 2,1 millions de m3/j d’eau dessalée, il a été décidé le lancement de nouveaux projets d’unités de dessalement.

Parmi ces projets, quatre nouvelles stations de dessalement à Alger et ses environs seront implantées à Zeralda, Ain Benian, Plam Beach et Bousmail (Tipaza) qui contribueront à alimenter la capitale.

Ce sera, aussi, le cas du projet de la station de dessalement de Douaouda (Tipasa), lancé en janvier, qui assurera 200.000 M3/j pour Alger, en plus de 100.000 M3/j pour la wilaya de Blida, dès sa mise en service.

Ce programme touchera différentes régions du pays, notamment le projet de réalisation d’une station de dessalement dans la wilaya d’El-Tarf, ou encore celui de la station de Jijel programmée à l’horizon 2030.

L’autre chantier du gouvernement concerne l’augmentation du volume des eaux épurées estimé, à ce jour, à 450 millions M3 /an alors que l’on ambitionne de le porter à deux milliards M3/an, à l’horizon 2030.

Ainsi, plusieurs projets de stations d’épuration ont été réalisés, à l’instar du projet localisé à Mahelma (Ouest d’Alger) d’une capacité de 40.000 m3/j, mis en service en début d’année, en attendant la réception de la station d’El-Hamiz dédiée à l’alimentation de plusieurs communes des régions centre et est de la capitale.

Ces infrastructures viendront appuyer celles livrées par l’ADE en 2020, à savoir plus de 2.000 stations de pompage, plus de 100 stations de traitement d’eau, 20 stations de déminéralisation et 13 stations monobloc de dessalement de l’eau de mer.

L’Algérie compte quelque 200 stations d’épuration des eaux usées réparties sur le territoire national.

Il faut savoir que les changements climatiques ont imposé un bouleversement des tendances pluviales, notamment en Algérie, classée 29e pays le plus touché par la sécheresse, d’après un classement établi par l’organisation Word Ressources Institute (WRI).

La baisse de la pluviométrie s’est caractérisée par un taux de remplissage national des barrages de 44,5% seulement, selon l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) qui précise que les 80 barrages actuellement en exploitation fournissent 7,7 milliards de m3, sur l’ensemble du pays, alors que le potentiel national global en ressources hydriques ne dépasse pas 23,2 milliards m/3 par an, toutes ressources confondues.

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