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Loukal : le Gouvernement compte sur les « ressources internes ordinaires » pour financer le Budget 2020
Pour financer le Budget de 2020, qui table sur un déficit équivalent à -7,2% du PIB, le Gouvernement ne compte pas recourir au financement non conventionnel, introduit pour la période 2017-2022, ni sur les financements extérieurs mais compte puiser dans les "ressources internes ordinaires" dont dispose le pays.
Dans un entretien accordé à l’APS , le ministre des Finances, Mohamed Loukal, a rassuré quant à la « capacité du Gouvernement à couvrir les dépenses budgétaires en puisant dans les ressources internes ordinaires du pays, en rationalisant davantage les dépenses, en renforçant l’ingénierie financière, en élargissant l’utilisation des nouvelles technologies et en réactivant l’efficacité de l’appareil fiscal ».
A la question de savoir si l’Algérie allait recourir dès 2020 aux financements extérieurs pour financer ses projets d’investissement, le ministre a souligné que le recours à ces financements, autorisé par le projet de loi de finances (PLF) pour 2020, « nécessite un peu de temps pour être applicable ».
« Après la promulgation de la loi de finances de 2020, il y aura un texte d’application qui précisera les modalités pratiques de ces financements. Cela prendra quelques mois. Ce n’est à partir de 2021 qu’on peut s’attendre à une application effective de cette mesure », a-t-il expliqué.
Pour ce qui est du financement non conventionnel, le premier argentier du pays a rappelé que cet outil de financement « a été gelé pour l’année 2019 » et « n’a pas été reconduit pour 2020 » mais qu’il « demeurera valable jusqu’en 2022 » puisqu’il s’agit, soutient-il, d’un « outil, important mais non exclusif, de financement du déficit du Trésor, jusqu’au terme de sa validité ».
Cette augmentation sensible dans le recouvrement de la fiscalité ordinaire ne provient cependant pas de l’instauration de nouvelles taxes. A part l’institution d’une taxe d’environnement sur les véhicules, et un réaménagement d’autres impôts, comme l’impôt sur le patrimoine, aucune nouvelle taxe n’a été instaurée. La TVA, une taxe touchant directement la poche du citoyen, puisqu’elle s’applique sur la consommation finale, n’a pas augmentée. D’autre part, les actions de rationalisation des importations de biens et services, entreprises par le Gouvernement en 2019, seront poursuivies en 2020, en ciblant aussi bien les importations de marchandises que les services dont la balance influe, de manière significative, dans le déficit de la balance des paiements. La valeur des importations des biens et services devra baisser, en 2020, respectivement de 12 % et 16%. Revenant sur les principales dispositions juridiques et fiscales proposées dans le cadre du PLF2020, M. Loukal a indiqué qu’il s’agit notamment de mesures incitatives et des facilités d’ordre fiscal au profit des starts-up qui activent dans le domaine de l’innovation et des nouvelles technologies et leur exonération de l’impôt sur les profits et de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), en vue de les accompagner pendant la phase de lancement et de garantir, par la suite, leur développement. Aussi, il été proposé la création de quatre types de zones industrielles sur le territoire national qui seront des incubateurs pour les starts-up, ainsi que pour les autres investissements, avec des avantages financiers et fiscaux incitatifs. Et afin d’améliorer le climat des affaires et l’attractivité de l’économie nationale, il a été procédé à la levée des contraintes énoncées dans le cadre de la règle 49/51%, appliquée sur les investissements étrangers en Algérie, concernant les secteurs non-stratégiques. Il a été également décidé de diversifier les sources de financement de l’économie à travers un éventuel recours, de manière sélective, au financement extérieur auprès d’institutions financières internationales de développement en vue de financer les projets économiques structurels et rentables, outre l’élargissement de la règle fiscale, notamment à travers le renforcement des impôts et taxes sur la fortune et les biens.
Pour 2020, le déficit budgétaire prévisionnel s’élève à 1.533,4 milliards (mds) de DA, alors que le déficit du Trésor s’établit à 2.435,6 mds de DA (-11,4% du PIB).Cela nécessitera la mobilisation par le Trésor, pour la prise en charge de ces déficits, d’une couverture financière de 2.010,6 mds de DA qui serontmobilisé, au titre de l’exercice 2020, par des ressources « internes » et « ordinaires », insiste le ministre sans pour autant fournir plus de détails sur la nature des ressources qui seront mobilisées à cet effet. Pour ce faire, la « réactivation » de l’appareil fiscal constitue l’un des axes principaux de cette démarche, selon lui. En 2020, la fiscalité ordinaire devrait croitre de 8,6% par rapport à 2019. Cela équivaut à une hausse annuelle de 300 mds de DA. « Depuis 2016, la hausse moyenne de la fiscalité ordinaire a été de 150 mds de DA. En 2020 cette variation positive va doubler et c’est un indicateur budgétaire très encourageant », a-t-il analysé.
Cette augmentation sensible dans le recouvrement de la fiscalité ordinaire ne provient cependant pas de l’instauration de nouvelles taxes. A part l’institution d’une taxe d’environnement sur les véhicules, et un réaménagement d’autres impôts, comme l’impôt sur le patrimoine, aucune nouvelle taxe n’a été instaurée. La TVA, une taxe touchant directement la poche du citoyen, puisqu’elle s’applique sur la consommation finale, n’a pas augmentée. D’autre part, les actions de rationalisation des importations de biens et services, entreprises par le Gouvernement en 2019, seront poursuivies en 2020, en ciblant aussi bien les importations de marchandises que les services dont la balance influe, de manière significative, dans le déficit de la balance des paiements. La valeur des importations des biens et services devra baisser, en 2020, respectivement de 12 % et 16%. Revenant sur les principales dispositions juridiques et fiscales proposées dans le cadre du PLF2020, M. Loukal a indiqué qu’il s’agit notamment de mesures incitatives et des facilités d’ordre fiscal au profit des starts-up qui activent dans le domaine de l’innovation et des nouvelles technologies et leur exonération de l’impôt sur les profits et de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), en vue de les accompagner pendant la phase de lancement et de garantir, par la suite, leur développement. Aussi, il été proposé la création de quatre types de zones industrielles sur le territoire national qui seront des incubateurs pour les starts-up, ainsi que pour les autres investissements, avec des avantages financiers et fiscaux incitatifs. Et afin d’améliorer le climat des affaires et l’attractivité de l’économie nationale, il a été procédé à la levée des contraintes énoncées dans le cadre de la règle 49/51%, appliquée sur les investissements étrangers en Algérie, concernant les secteurs non-stratégiques. Il a été également décidé de diversifier les sources de financement de l’économie à travers un éventuel recours, de manière sélective, au financement extérieur auprès d’institutions financières internationales de développement en vue de financer les projets économiques structurels et rentables, outre l’élargissement de la règle fiscale, notamment à travers le renforcement des impôts et taxes sur la fortune et les biens.
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