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Les roses reviennent au jardin archéologique Mostefa Seridi de Guelma

GUELMA - Le jardin Mostefa Seridi anciennement connu par le jardin archéologique du centre-ville de Guelma, objet depuis trois ans d’une opération de réaménagement, semble avoir recouvré sa bonne mine et la splendeur de ses roses et fleurs vives et joyeuses visibles du dehors de sa clôture dont l’ouverture n’attend que la réception du projet.

Depuis deux jours, l’entreprise en charge de l’aménagement et les services communaux ont mis en service les lampadaires éclairant les couloirs, plantes et vestiges archéologiques de cet espace vert, créé au milieu du 19ème siècle et transformé en 1904 en musée à ciel ouvert à l’initiative de l’archéologue Charles Albert Joly qui fut alors maire adjoint de la commune de Guelma et qui y rassembla les vestiges archéologiques des sites de Khemissa, Madaure et Thibilis.

Les travaux de réaménagement du jardin Mostefa Seridi dont l’ouverture au public est prévue prochainement ont permis de réorganiser les carrés d’espaces verts plantés de fleurs et roses de couleurs multiples disparues du jardin lors des longues années d’abandon. Le gazon naturel a reconquis ses traditionnelles aires au pied des majestueux arbres. Des bancs ont été installés le long des couloirs et allées du jardin joliment pavé.

Cette requalification est venue en réponse aux appels nombreux lancés par les habitants de la ville qui voient dans « le square » ainsi qu’ils le désignent habituellement un important patrimoine matériel de la cité et un témoin des civilisations successives de l’histoire de la wilaya avec des vestiges apportés des quatre coins de Guelma avant d’être transféré en 2003 vers un nouveau jardin créé à proximité du théâtre romain et baptisé jardin archéologique.

Les habitants de Calama attendent aujourd’hui avec impatience la réouverture de cet espace de détente où ils écoulaient notamment durant la belle saison des heures à l’ombre de ses imposants arbres peuplés de passereaux au gazouillement interminable.

Les visiteurs de la cité s’arrachaient aussi des moments pour reposer au sein de ce petit paradis verdoyant après avoir terminé leurs courses et obligations.

Palmier cycas, avocatier et kiwi, de vieux arbres du jardin

Pour nombre de guelmis approchés par l’APS, le jardin Mostefa-Seridi est « un modèle réduit » du jardin botanique de Hamma avec pas moins de 300 espèces floristiques. Pour Hamza Touaïmia, spécialiste en jardinage et agriculture du CFPA Ahmed Benmarès, les plus remarquables végétaux du jardin sont ses trois palmiers nains cycas, l’avocatier qui se trouve en plein milieu du jardin et le kiwi qui se trouve à côté du mur de clôture du lycée « 1er novembre 1954 ».

Selon la direction de l’environnement, la wilaya de Guelma a participé à la première édition du prix de la ville verte du président de la République en présentant deux jardins en l’occurrence celui des frères Boualmekh en face du siège de la wilaya et celui de Mostefa-Seridi.

Le jardin Mostefa-Seridi s’étendant sur 9.071 mètres carrés se distingue surtout par ses multiples arbres d’eucalyptus, de figuiers, de pins d’Alep, de coings de Bengale et d’ormes ainsi que par ses rosiers.

Jusqu’en 1986, cet espace vert était un jardin communal soigneusement entretenu et clôturé que l’on fermait et ouvrait à un horaire fixé et qui renfermait de dizaines de statues et de pièces archéologiques, se souvient avec nostalgie, Abdelhamid, retraité.

Le visiteur du jardin Mostefa-Seridi ne trouve actuellement que deux pièces archéologiques qu’il était impossible de transférer vers le jardin archéologique de Calama. Il s’agit au tombeau que gardait jadis l’imposante statue de Jupiter déplacée vers le théâtre romain et la rangée de colonnes avec 7 épigraphes funéraires.

Ce jardin contenait par le passé plus de 200 pièces archéologiques romaines pour la plupart mais aussi libyques et puniques, selon des spécialistes en archéologie qui cite des plaques funéraires, des inscriptions honorifiques d’empereurs et de dignitaires, des éléments décoratifs englobant des colonnes, des stèles, et des statues romaines.

Contraint à céder cette richesse archéologique à une structure plus sécurisée, le jardin Mostefa-Seridi peut toutefois consolider sa position en valorisant sa richesse botanique et en diversifiant sa « collection » d’espèces végétales exotiques, assurent les spécialistes.

Source : A.P.S

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