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Le SNTC observe des sit-in pour améliorer les conditions de travail des agents de contrôle

ALGER – Le Syndicat national des travailleurs du secteur du commerce (SNTC) a observé, mardi, un sit-in devant le siège du ministère et des directions régionales et de wilayas pour réclamer « l’amélioration des conditions de travail des agents de contrôle ».

Dans une déclaration à l’APS, le Secrétaire général du SNTC, Ahmed Allali a précisé que ces sit-in observés depuis deux jours ont pour objectif « renouveler les revendications des agents de contrôle qui remontent à plus de dix ans et qui n’ont toujours pas abouti », ajoutant que ces fonctionnaires « ne jouissent d’aucune protection pendant l’accomplissement de leur travail, utilisent leurs propres véhicules ou encore le transport public, pour se rendre aux locaux et aux marchés où ils se font parfois agresser ou insulter par certains commerçants ».

Ces sit-in précèdent une grève des travailleurs de ce syndicats, affilié à l’UGTA, les 8 et 9 mai en cours et une autre du 13 au 15 mai en cours. La grève sera maintenue si le ministère ne répond pas aux revendications, selon le préavis de grève du 30 avril dernier.

De son côté, le ministère du Commerce a indiqué, mardi dans un communiqué, que le SNTC « n’a pas respecté la déontologie syndicale et la plate-forme de dialogue signée lors des réunions de concertation », précisant que ses revendications « n’ont pas été évoquées lors des réunions marathon » auxquelles a pris part également la filière du commerce relevant du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP).

A travers cette décision de grève, les représentants des organisations syndicales tentent de troubler les missions du secteur du commerce, d’autant que certains veulent « éloigner » les agents de contrôle de l’accomplissement de leurs missions, ce qui servira les spéculateurs, a indiqué le ministère, rappelant les risques auxquels est exposé le consommateur en l’absence de spécialistes.

Le ministère a affirmé qu’il introduirait « un recours concernant la légitimité de cette grève auprès des instances compétentes ».

Le ministère a réitéré dans son communiqué « sa conviction quant à la légitimité de ces revendications », d’autant qu’elle a entamé, depuis décembre 2018, des séances de travail et de dialogue avec toutes les parties, à travers la création de deux (02) groupes de travail conjoints, composés de cadres de l’Administration centrale, de représentants de partenaires sociaux (SNAPAP filière commerce et Syndicat national des travailleurs du commerce « SNTC UGTA ») , en vue d’examiner les revendications selon la priorité.

Selon le communiqué, l’étude de certaines revendications a été tranchée « définitivement », à la faveur d’un accord officiel avec la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), ainsi qu’avec le Commandement de la Gendarmerie nationale, pour l’accompagnement les agents de contrôle relevant du secteur du Commerce lors de l’accomplissement de leurs missions (…).

Pareil pour les revendications liées au Fonds de revenus complémentaire (FRC) en suspens depuis prés de vingt années (20).

S’agissant de la formation qui est « d’une priorité capitale pour l’Administration centrale, dans le but de valoriser les ressources humaines du secteur, il a été procédé à la publication d’opportunités de formation disponibles au profit de l’ensemble des travailleurs du secteur, sans exception, marginalisation ou exclusion, en vue de parvenir à une ressource humaine compétente ».

Pour ce qui est des revendications en cours de concrétisation, la même source a fait état de l’élaboration d' »un projet de décret exécutif portant augmentation des primes et élaboration d’une nouvelle prime appelée ‘Prime de sauvegarde de l’économie nationale’ en attente de validation ».

Concernant le statut des travailleurs du secteur, le communiqué a indiqué que  » les services du ministère ont œuvré à l’élaboration d’un projet de décret exécutif contenant plusieurs amendements des chapitres de la loi en vigueur, tout en consultant le partenaire social ».

Le communiqué indique également qu' »il avait été convenu de temporiser dans l’envoi du projet d’amendement, en vue de permettre au Syndicat national des agents de contrôle du ministère du Commerce et du Syndicat national des travailleurs des corps communs, lesquels sont en cours de constitution, de présenter leurs propositions en la matière ».

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