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Algérie -E-commerce: Lancement prochain d’un portail dédié aux web marchands

ALGER - Un portail web permettant aux web marchands d'intégrer la plateforme de paiement électronique sera lancé "dans une dizaine de jours", a indiqué mardi à Alger, le directeur général du Groupe d'intérêt économique (GIE) Monétique , Madjid Messaoudene.

Ce portail est déjà « testé et finalisé », a précisé M. Messaoudène lors d’une conférence sur « Les nouvelles opportunités de la transformation numérique dans l’économie et la finance », organisée dans le cadre du Salon des technologies de l’information et de la communication « ICT Maghreb ».

Il ne reste ainsi plus que sa mise en ligne qui sera effectuée au « plus tard » dans une dizaine de jours, « une fois que certaines formalités administratives seront accomplies », a-t-il ajouté.

Ce portail fera office de « guichet unique » qui permettra de réaliser toutes les étapes d’intégration d’une plateforme de paiement électronique, en ligne « de la demande à la certification », a-t-il expliqué, ajoutant que cette solution épargnera au web marchand de s’adresser directement à son banquier, à la Société d’automatisation des transactions interbancaires et de monétique (SATIM) ou à Algérie Poste.

L’objectif de ce portail est, entre autres, de « mettre en relation les développeurs de modules de paiement certifiés avec les commerçants », a souligné le directeur de la GIE Monétique, ajoutant que ce portail permettra, notamment, aux web marchands qui n’ont pas encore de domiciliation bancaire d’être démarchés par des banques pour y domicilier leurs comptes commerciaux.

Dans une seconde phase, ce portail intégrera les prestataires de services tels que les plateformes logistiques, de transport et même les assureurs qui seront mis en relation avec les e-commerçants, a mentionné M. Messaoudene évoquant, aussi, l’aspect « évolutif » de ce portail qui « se référera à des statistiques et au reporting » pour « analyser le comportement des acteurs de tout l’écosystème et apporter les correctifs nécessaires ».

M.Messaoudene a annoncé, en outre, l’organisation d’un webinar après le lancement de ce portail afin d’expliquer son fonctionnement et son accessibilité à tous les acteurs du e-commerce, y compris les commerçants, les banques, les autorités de certification.

Se prononçant sur la transformation numérique opérée dans le domaine des banques et des assurances, le premier responsable à la GIE Monétique a estimé que les Fintech et les start-up doivent simplifier le process afin de permettre aux banques et aux assureurs d’élargir leurs clientèle, saluant au passage l’instauration de la signature et la certification électronique qu’il a considéré comme un « grand progrès » qui vient conforter la sécurité de la transformation digitale.

Bourse: mise en place prochaine de cotation électronique

De son coté, le directeur général de la Société de gestion de la bourse des valeurs (SGBV), Yazid Benmouhoub, a estimé que la Fintech était l’un des moyens d’atteindre « l’inclusion financière » et attirer l’argent qui circule dans l’informel, la qualifiant de « clé de voûte » à même de transformer complètement le visage du secteur financier algérien.

Dans ce sens, il a indiqué que l’écosystème de la Fintech se met en place avec des solutions très innovantes développées par des start-up qui sont en mesure d’aller proposer leur produits directement sur des marchés à l’international : en Afrique, en Europe ou carrément en Amérique.

M.Benmouhoub, a déclaré que la Bourse d’Alger travaille sur la création d’un marché dédié aux start-up, appelant au changement du modèle de financement des projets, basé sur les crédits bancaires pour aller vers de nouveaux modes de levée de fonds pour répondre aux besoins de financement d’entreprises qui ont été impactées par la crise financière et sanitaire.

Il a évoqué, aussi, la mise en place « très prochainement » d’un système d’information et de cotation électronique qui permettra à la Bourse d’Alger « de se conformer aux standards des autres bourses internationales ».

Pour sa part, le PDG de la compagnie d’assurance Macirvie, Mohamed Hakim Soufi, a relevé que « les lois ne répondent plus aux exigences du moment » dans le domaine de la finance, préconisant de permettre aux start-up d’accéder aux activités réglementées telles que les assurances et les banques « qui sont les plus importantes en termes de chiffre d’affaires », tout en les mettant « sous l’autorité de l’Etat ».

Il a appelé à prendre des décisions « courageuses » afin de pousser les clients à utiliser le paiement électronique, en proposant, à titre d’exemple, « de baisser le taux de la TVA » pour les transactions électroniques.

 

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