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CAN 2019 : Le Caire, ville sous haute sécurité

LE CAIRE - Rien n’a été laissé au hasard en matière de sécurité dans la capitale égyptienne Le Caire, ville-hôte de trois des six groupes du premier tour de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2019 qui se déroule en Egypte (21 juin - 19 juillet).

Ayant remplacé au pied levé le Cameroun, recalé par la Confédération africaine de football (CAF) en raison du retard accusé dans les travaux des infrastructures devant abriter le tournoi, l’Egypte s’est engagée non seulement à assurer la réussite de la compétition sur le plan organisationnel, mais également relever le défi sécuritaire, pour un pays qui fait face à une instabilité sur ce plan depuis quelques années.

Dimanche après-midi, à quelques heures des deux matchs du groupe C Algérie – Kenya (2-0) et Sénégal – Tanzanie (2-0), les autorités locales ont mis en place un dispositif de sécurité impressionnant à l’entrée du stade 30-Juin, enceinte propriété des Forces aériennes.

Les journalistes, venus nombreux couvrir ces deux rencontres, n’ont pas été épargnés puisqu’ils ont été soumis à une fouille rigoureuse et ferme, similaire à celle appliquée dans les aéroports. Pas moins de trois points de contrôle, dont deux munis de scanners, se trouvaient sur le chemin menant vers l’entrée du stade.

Le tournoi, qui regroupe pour la première fois 24 nations, suscite des inquiétudes au vu des rassemblements de grande ampleur et le dernier attentat à la bombe perpétré fin mai contre un car de touristes sud-africains près des pyramides de Guizeh (Sud-ouest du Caire), haut-lieu du tourisme égyptien.

L’Egypte craint beaucoup sur le plan sécuritaire, après la mort aussi de l’ancien président Mohamed Morsi, quelques jours seulement avant le coup d’envoi de la compétition donné vendredi dernier.

Ziad, un chauffeur chez Uber, une application de transport pour particuliers, témoigne à l’APS : « Toutes les autorités étaient en alerte maximale après la mort de Morsi qui coïncidait avec le début de la CAN. Un dispositif sécuritaire jamais constaté auparavant a été mis en place à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de vendredi, c’était l’image de tout un pays qui pouvait s’écrouler au cas où un incident majeur se serait produit ».

Avant le début de cette 32e édition, le ministre de l’Intérieur, Mahmoud Taoufik, s’est engagé à assurer « une sécurité maximale » dans l’objectif de permettre au tournoi de se dérouler sans  couacs.

Selon la presse locale, 120.000 policiers sont actuellement mobilisés pour veiller à la sécurité des délégations et des milliers de spectateurs venus nombreux en Egypte. Une brigade composée de deux voitures de police et d’un agent d’intervention armé jusqu’aux dents est mobilisée à l’entrée de chaque terrain d’entraînement, comme c’est le cas d’ailleurs au stade Petrosport, lieu d’entraînement de l’équipe nationale, ce qui rend impossible la mission de s’y faufiler, notamment si la séance se déroule à huis clos.

Même si l’Egypte est loin d’être un novice en matière d’organisation pour avoir déjà abrité la CAN à quatre reprises auparavant (1959, 1974, 1986 et 2006), c’est la première fois qu’elle assure cette mission depuis la révolution de 2011 qui a mis fin au régime de l’ancien président Hosni Moubarak, suivie d’événements politiques qui ont complètement changé le quotidien des Egyptiens.

Source : A.P.S

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